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    Hollywood et Pentagone à l'unisson

    Hollywood et le Pentagone s'associent pour développer de nouvelles techniques de simulations numériques qui intéresseront les deux parties.

    Effet Matrix ?

    Le Pentagone et l'industrie hollywoodienne vont collaborer pour développer des techniques de simulations numériques susceptibles d'être utilisées par l'armée américaine pour des manœuvres virtuelles et par l'industrie du cinéma pour perfectionner ses effets spéciaux.

    Au cours d'une conférence de presse à Los Angeles, le secrétaire à l'Armée de Terre, Louis Caldera, a annoncé la signature d'un contrat de 45 millions de dollars avec l'Université de Californie du Sud (USC) pour créer un nouvel Institut pour les technologies créatives.

    Cet Institut "résultera d'un effort commun entre l'Armée, l'industrie du spectacle et l'université, une équipe innovatrice" a déclaré M. Caldera. Les nouvelles technologies qui vont être mises au point "vont révolutionner la façon dont l'Armée entraîne ses soldats et se prépare pour ses missions".

    L'objectif essentiel de ce nouvel Institut sera de développer des simulations d'entraînement extrêmement réalistes, basées sur des techniques de réalité virtuelle. Hollywood espère en bénéficier pour améliorer ses effets spéciaux et créer des jeux vidéos plus réalistes.

    Les experts de l'école de cinéma et télévision de l'Université de Californie du Sud travailleront aussi avec les créateurs de simulations militaires pour parvenir à des scénarii plus attrayants et plus crédibles. En dehors de situations de conflits, les simulations pourront être utilisées pour préparer les soldats américains à des opérations de maintien de la paix.

    Après un cours en ligne sur l'histoire et la culture d'une région, un GI's pourrait être plongé dans un monde virtuel et se trouver entouré par des locaux parlant une langue étrangère.

    Ce mariage entre Hollywood et le Pentagone est "un mariage de rêve", a déclaré au Los Angeles Time Anita Jones, un professeur en informatique à l'Université de Virginie qui avait proposé une telle coopération au début des années 90 lorsqu'elle dirigeait un programme de recherches au Département de la Défense.

    Toutefois, Mme Jones reconnaît que la culture des militaires et celle de Hollywood sont pour le moins différentes : "Cela constitue un problème : cela rend difficile de réunir les deux communautés".

    A.F.P

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