La recette magique a bien du mal à se conserver. En 1991, Arnold Schwarzenegger, Bruce Willis et Sylvester Stallone s'associent pour monter une chaîne de restaurant baptisée Planet Hollywood. Le concept est simple : proposer un menu varié et de qualité dans un cadre truffé de références cinéphiles. Les premiers clients se retrouvent ainsi à déguster un hamburger à côté de la culotte de Rocky Balboa ou du marcel de John MacLane. Les débuts sont synonymes de succès et ces restaurants se développent à travers le monde entier. De leurs côtés, les stars n'hésitent pas à payer de leur personne pour attirer les foules ; il n'est pas surprenant de voir Bruce Willis improviser un concert de rock pour chauffer les foules.
Quelques années et 87 restaurants plus tard, la situation n'est plus aussi lucrative. La compagnie Planet Hollywood Inc., se place en effet sous la loi américaine de la protection de la faillite. Visiblement, les gestionnaires ont trop négligé les affaires courantes, privilégiant l'expansion du groupe. Il en résulte une baisse du chiffre d'affaires de 22% pour l'ensemble des restaurants. A l'heure actuelle, seuls ceux d'Orlando et de New York sont encore bénéficiaires. Mais l'indice le plus révélateur des difficultés actuelles de Planet Hollywood reste sans conteste l'absence troublante des stars d'antan.
Pour remédier au problème, Planet Hollywood Inc a débauché Bill Baumhauer, fautif du succès des Hard Rock Cafés. Il a rejoint la chaîne de restaurants en difficulté en tant que P-dg au début du mois. Son principal souci est de redresser la situation financière des Planet Hollywood sans licencier les employés. Parallèlement, la compagnie a accepté en son sein de nouveaux actionnaires. En injectant dans la société 30 millions de dollars, le Prince Alwaleed Bin Talal et le milliardaire Ong Beng Seng deviennent les actionnaires majoritaires à 70%. C.V