Le Projet Blair Witch, phénomène de l'été.
Alors que le film poursuit inlassablement sa course dans le tiercé de tête des box-offices américains et français, les créateurs de ce petit film terrifiant entretiennent plus que jamais le mythe des trois disparus.
Eduardo Sanchez et Daniel Myrick viennent d'éditer The Blair Witch Project : a dossier, livre qui renseigne sur ce qui est réellement arrivé aux jeunes cinéastes égarés dans la forêt de Black Hills. Selon la maison d'édition New American Library, ce livre est un recueil d'informations et d'indices rassemblés par le journaliste D.A. Stern, suite à sa minutieuse enquête. Il livre ainsi des dossiers de police "officiels", des témoignages ainsi que des photos d'archives exclusives.
En vente depuis le 9 août, The Blair Witch Project : a dossier s'arrache comme des petits pains par les nombreux fans, avides de connaître les détails de ce vrai-faux documentaire. Les internautes peuvent se le procurer en ligne sur le site http://www.amazon.com.
Petit film qui devient grand.
Le Projet Blair Witch se révèle être le film le plus rentable de l'histoire du cinéma. Coûtant un peu moins de 100 000 dollars, il a déjà rapporté plus de mille fois son budget, soit un peu plus de 108 millions de dollars. Toujours solidement accroché à la troisième place du box-office américain après quatre semaines d'exploitation, le film a bénéficié d'une campagne publicitaire originale à mille lieux par exemple du battage médiatique de La Menace Fantôme de George Lucas.
Reposant sur un concept unique, la création d'une légende urbaine sur le Net, Le Projet Blair Witch a jeté le trouble et brouillé les limites entre la réalité et le divertissement, entre les faits et la fiction. Pour les producteurs, Artisan Releasing, ce coup de marketing est devenu si phénoménal qu'une licence d'exploitation a été mise en place pour satisfaire les demandes du merchandising. Plusieurs entreprises peuvent dorénavant exploiter l'icône de la "sorcière de Blair". Elle peut ainsi se retrouver sur des tee-shirts, casquettes, pins, mais aussi, plus surprenant, sur des cierges ou sur une ligne de matériel de camping.
Bref, ce cauchemar à l'état brut est en passe de devenir un agréable rêve pour les deux réalisateurs. L.B