Tout est bien qui finit bien !
Le feuilleton Disney-Katzenberg (presque aussi long que Dallas) a semble-t-il trouvé son épilogue. En effet, après plus de trois ans de palabres juridiques et déballages publics, Michael Eisner et Jeffrey Katzenberg ont enterré la hache de guerre à coups de millions de dollars.
Le PDG de Disney aurait accepté de sortir son carnet de chèques pour dédommager celui qui fut le chef de ses studios de 1984 à 1994. Le montant des indemnités n’a pas été révélé publiquement, mais, selon les proches du cofondateur de Dreamworks, Jeffrey Katzenberg verrait son compte en banque crédité de quelques 250 millions de dollars (1.5 milliards de FF).
Toutefois, cette manne financière colossale s’allègera des 117 millions de dollars (702 millions de FF), que Katzenberg reçut au préalable comme règlement partiel. Puis seront déduits au moins 15 millions de dollars (90 millions de FF), correspondant aux différents frais d’avocats et d’experts, qui sont mobilisés sur ce litige depuis avril 1996.
Après une première étape procédurale, cela faisait deux mois que les deux parties se querellaient sur le montant des indemnités : 140 millions de dollars (840 millions de FF) selon les avocats de Disney, 580 millions (3.48 milliards de FF) d’après les experts de Katzenberg. La réalité s’est située entre ces deux chiffres.
La fixation du dédommagement marque ainsi la fin d’un contentieux qui reposait sur une clause contractuelle que la firme d'Oncle Picsou n’avait pas respectée. Selon Michael Eisner, en démissionnant, Katzenberg ne pouvait se prévaloir de cette clause de 2%, calculée sur les bénéfices à venir. Katzenberg et les juges ne l’ont pas entendu de cette oreille. Résultat : 250 millions de dollars, malgré l'état critique des finances des studios Disney. Heureusement que leur dernière production, Tarzan fait un malheur pour renflouer les bourses de la Petite Souris.
Un "happy end" au royaume d’Hollywood. L.B