Cela fait maintenant vingt ans que Gérard Depardieu porte le poids du cinéma français sur ses larges épaules (Le point).
Mais il ne se contente pas de ses talents et de son métier de comédien.
Aujourd'hui, Depardieu n'est plus seulement un excellent acteur. C'est aussi un homme d'affaires très compétent.
Plus jeune, le petit "Pétarou", comme on le nommait à Châteauroux, fréquentait les loubards et vivotait de petits trafics; il commerce désormais en toute légalité, avec des personnes plus importantes, voilà tout.
Ainsi, il a investi récemment dans le pétrole de Cuba et il développe actuellement l'exportation de son vin, qu'il commence à produire en 1989 avec l'acquisition qu'il fait du château de Tigné en Anjou, vers les pays de l'Est.
Il y a en effet assez longtemps que Gérard Depardieu ne raisonne plus en comédien mais en manager, en producteur, et s'essaie à placer son argent.
Aussi, ne sachant que faire des copieux bénéfices qu'il engrange dès le début des années 80, il crée donc sa propre société, DD Productions, qui prend la forme d'une société anonyme et dont la première immatriculation date d'août 1983.
Ses associés ne sont autres que François Bernheim, le compositeur de musiques de films et deux critiques cinématographiques de renom : Jean-Pierre Lavoignat et Marc Esposito, les cofondateurs de la revue Studio.
D'autre part, les cachets de ses films ne sont bien entendus pas à négliger puisqu'ils tournent en moyenne autour de 10 millions de francs. Et comme d'habitude, c'est avec les Américains qu'il détient son record puisque ces derniers lui ont offert 15 millions de francs pour Christophe Colomb et pas moins de 17 millions pour Bogus.
Aujourd'hui, Depardieu désirerait réaliser une co-production avec la Chine; il ambitionne de même d'y participer au tournage d'une "grande fiction" aux côtés d'acteurs chinois, sous la forme d'une série télévisée de quatre épisodes de 90 minutes. Heureux qui comme Depardiou... AH