Coincés entre les grosses productions hollywoodiennes et les films indépendants américains, les films étrangers ont souvent du mal à tirer leur épingle du jeu aux Etats-Unis. A l'exception de La Vie est belle de Roberto Benigni, premier film en langue étrangère en 1998 avec 22 millions de dollars de recettes, la part de marché des films européens outre-Atlantique ne s'élève qu'à 1,6% contre 3% l'année précédente.
Un chiffre qui pourrait être inférieur si l'on ne prenait pas en compte les films britanniques, souvent coproduits par les Américains et qui ne souffrent évidemment pas de la barrière de langue comme les autres films européens en version sous-titrée. Des films ayant engendré de grosses recettes tels que Shakespeare in Love, 65 millions de dollars ou le James Bond Demain ne meurt jamais, 51 millions de dollars, ne peuvent cependant pas masquer la perte de vitesse des films européens aux Etats-Unis.
Parmi les grands perdants de l'année 1998 chez les Européens, on trouve les Français. Si en 1997 Le Cinquième Elément de Luc Besson avait assuré à lui seul 1% de la part de marché des films français aux Etats-Unis, cette année on ne trouve qu'un film en langue française dans les 25 premiers films européens, en l'occurrence Ma Vie en rose du Belge Alain Berliner, avec plus de 2 millions de dollars de recettes. J.D