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    Les intermittents en colère

    Réalisateurs et intermittents du spectacle protestent par manifestations et pétitions interposées contre leur nouveau régime d'assurance chômage.

    La modification du régime d'indemnisation chômage des réalisateurs, techniciens et ouvriers du cinéma et de l'audiovisuel est loin de faire de l'unanimité. Mardi, une centaine de réalisateurs ont adressé une lettre de protestation à la Ministre de la Culture Catherine Trautmann et ce même jour des intermittents du spectacle ont occupé le siège des César à Paris.

    Jusqu'à présent du réalisateur au technicien en passant par l'acteur, tous étaient égaux devant le chômage. Mais la réforme du régime d'assurance chômage prévoit une indemnisation proportionnelle aux derniers revenus du dit réalisateur, technicien ou acteur. En résumé, ceux qui débutent ou rament dans le métier verront leurs indemnités baisser pendant que les mieux lotis seront toujours mieux lotis.

    Après la lettre envoyée à Catherine Trautmann et la pétition signée par 101 réalisateurs, dont Bertrand Tavernier, Patrice Chéreau, Erick Zonca ou Agnès Jaoui, en soutien aux intermittents du spectacle, ces derniers ont donc eux aussi manifesté leur mécontemment en occupant l'Académie des Arts et Techniques du Cinéma (siège des César) mardi après-midi. But de cette action : réclamer à George Cravenne, secrétaire général de l'Académie, un temps de parole durant la prochaine cérémonie des César le 6 mars. Georges Cravenne a fait savoir qu'il fallait d'abord établir les modalités de cette intervention.

    Estimant que cette réforme pourrait s'avérer des plus néfastes pour le cinéma français, les manifestants et signataires de la pétition réclament un débat auquel les représentants de toutes les parties concernées seraient conviées. Affaire à suivre. J.D

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