Le Premier ministre Lionel Jospin a estimé que pour 'assurer la pérennité' du cinéma français, il fallait 'rechercher un nouvel équilibre dans le régime de diffusion et de soutien aux oeuvres'.
M. Jospin s'est exprimé devant plus de 200 professionnels, accueillis à Matignon à l'occasion du premier rendez-vous européen du cinéma français, organisé pour les 50 ans d'Unifrance.
S'agissant du système d'aides, il a affirmé que le gouvernement croyait aux vertus de la concurrence. 'Mais parce que nous restons opposés à une analyse purement marchande de la culture, nous pensons qu'une régulation reste plus que jamais nécessaire', a-t-il précisé.
Le Premier ministre a donc souhaité que 'chacun des partenaires du cinéma français participe aux discussions qui s'engageront (...) avec le souci essentiel de ne pas déstabiliser un système qui a jusqu'à présent profité à tous'. Il a assuré que 'l'Etat entend y jouer pleinement son rôle'.
Rappelant que les chaînes de télévision jouent un rôle majeur dans le régime d'aides, Lionel Jospin a affirmé que le service public devait être à cet égard exemplaire. 'Quelle que soit à l'avenir l'évolution de ses structures, chaque chaîne doit rester maîtresse de sa politique de production de films, pour garantir le pluralisme'.
Estimant que le cinéma français 'constitue avec l'offre hollywoodienne une vraie alternative', il a souligné que pour jouer pleinement ce rôle alternatif, il devait savoir s'exporter. Réaffirmant que le cinéma n'était pas un produit comme un autre, il a rappelé le retrait de la France de la négociation sur l'AMI. 'D'autres négociations sont en cours, la France défendra partout avec la même détermination l'exception culturelle', a-t-il conclu. AFP