Depuis une dizaine d'années, le cinéma indépendant américain n'a cessé de prendre de l'importance sur le marché international. Avec Miramax (production et distribution) et avec le Festival de Sundance pour les révélations de nouveaux talents, ce cinéma qualifié de 'marginal' est même devenu incontournable. Pourtant, il connaît aujourd'hui sa première 'crise'. Certains professionnels estiment que la présence des stars dans ces petites productions ne fait que nuire à la bonne évolution de ce cinéma. La réalisatrice Mary Harron considère qu'il ne s'agit pas d'un problème de distribution mais plutôt d'un problème de distribution inappropriée. Engager des acteurs de renom, même au tarif syndical (approximativement 1500 dollars la semaine), accroît considérablement la pression sur ces productions au risque de les 'tuer'. Le dernier exemple en date n'est autre que l'adaptation avortée d''American Psycho'. Engager Leonardo DiCaprio, rémunéré 21 millions de dollars pour le rôle principal, impliquait obligatoirement la rentabilité du film. Or, le succès commercial ne pouvait être totalement garantit avec un sujet aussi difficile que celui-ci. Reste à déterminer s'il s'agit d'une 'crise' passagère ou des prémices d'une véritable remise en question du cinéma indépendant. C.V
Victime de son succès, le cinéma indépendant américain connaît aujourd'hui sa première 'crise'.