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    Monopole US sur les écrans français

    Plus du double des écrans français accueillent des films américains au détriment des films français.

    La distribution des cinémas français et américains ressemble toujours au pot de terre contre le pot de fer, avec plus du double d'écrans pour un film américain que pour un film français, selon l'Observatoire de la diffusion et de la fréquentation cinématographique.

    D'après les résultats rendus publics mardi par le directeur général du CNC, Marc Tessier, les films français ont été distribués en moyenne dans 72 salles dans la France entière contre 182 pour les films américains et 28 pour les films européens. Sur la capitale, la disproportion est un peu moindre avec une moyenne d'écrans parisiens de 7,1 pour un film français au premier semestre 98 (contre 7,7 l'an dernier), de 5,5 pour les autres films européens et de 13,9 pour un film américain. Sur Paris, 15 films sont sortis sur plus de 20 écrans, dont 13 américains et deux français alors qu'en 1997 les deux cinématographies étaient à égalité avec 6 films chacune.

    Moins de films français sont sortis au premier semestre (78 contre 96 au premier semestre 97) tandis que les autres films européens sont en hausse (48 contre 25) et les sorties américaines sont stables (73 contre 72).

    Mais la diffusion n'est pas la même pour tous: 14 films sont sortis sur plus de 400 écrans en première semaine (3 français pour 11 americains) tandis que 73 sont sortis dans moins de dix salles dont 33 français, 21 européens et seulement sept américains. Douze films américains sont sortis dans 200 à 299 salles contre zéro européen. En deuxième semaine, la situation ne s'améliore guère avec 4 films français sur plus de 400 écrans pour 11 américains. En revanche, dans la fourchette des 300 à 399 salles, français et américains sont au coude à coude (3 français et 4 américains).

    Au premier semestre, la société UIP (regroupement qui distribue les films de la Paramount, Universal et MGM) arrive en tête avec 16 sorties, dont 14 européennes, suivies des sociétés Warner, UFD et Bac avec treize nouveautés chacune.

    Créé en 1996 pour analyser l'accès des films au public, l'Observatoire, composé de 16 membres représentant les différents secteurs de l'industrie cinématographique, analyse l'évolution de la fréquentation et les conditions de distribution et de programmation. A.F.P

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