Née en 1988, la Vidéothèque de Paris, qui va changer de nom, était destinée à ses débuts à véhiculer des images sur la ville mythique. Les films projetés et les ateliers contribuaient à comprendre Paris l'éternel par le biais de la connaissance des images. La Vidéothèque vouait donc un culte ' à la mémoire de Paris ' . Elle recèle son patrimoine cinématographique.
Michel Reilhac, directeur de la Vidéothèque, affirme que ' L'image est une langue, et comme telle c'est en la fréquentant qu'elle s'apprend, qu'on la maîtrise progressivement ' . Son désir de conférer à l'institution le pouvoir de s'approprier l'image est très ambitieux.
En effet, qu'est-ce qui constitue l'essence même d'une image ? Le public interprète celle-ci en fonction de ses normes intériorisées et de ses références. Il est possible d'apprendre les mécanismes de l'image pour ne pas nous laisser abuser par elle. Mais, elle devrait toujours conserver une part de mystère afin de continuer à séduire. La magie du cinéma en dépend.
La Vidéothèque de Paris a décidé de programmer des films sur les différentes facettes de Paris dans ' Paris vu par les cinéastes étrangers '. Les images correspondent-elles à la réalité ?
Certains longs métrages véhiculent des clichés. Mais, le but de cette programmation est d'encourager un regard critique grâce à trois thèmes : Paris, ville lumière, Capitale de la romance, Paris obscur. Dix ans après, la Vidéothèque a conservé son âme militante.A.I.