Après les sanglants exploits du fiston Woody dans 'Tueurs Nés', c'est au tour du père de famille de s'illustrer. La principale différence réside dans le fait que Papa Charles compose dans un style plus réaliste, il préfère juste les armes chargées avec de vraies munitions. Résultat des courses, Charles Harrelson purge une sentence de prison à vie depuis 1982, pour le meurtre d'un juge fédéral de San Antonio, commis en 1979. Ayant fait appel pour vice de procédure, il repasse cette semaine devant la cour de Denver. Assailli de questions par la presse américaine, Woody Harrelson a affirmé n'avoir aucune connaissance de la prétendue culpabilité ou innocence de son père. Même s'il l'a rarement vu depuis ces 20 dernières années et, encore moins durant son enfance, il veut surtout le soutenir moralement et assister au procès pour s'assurer de son équité.
Peu ébruitée en Europe, cette affaire aura fait couler beaucoup d'encre aux Etats-Unis. D'ailleurs, l'enquête de police sur le meurtre du juge Wood se sera révélée plus coûteuse que celle entreprise à la suite de l'assassinat de JFK. Du côté de l'accusation, le ton est évidemment moins tendre. Jack Compton, un ancien officier des douanes, a longuement travaillé sur le dossier Harrelson. Il estime qu'en 1979, ce dernier n'était rien d'autre qu'un tueur à gage, payé 1 million de francs par un dealer notoire, pour abattre le juge de San Antonio. Elle est pas belle la vie ?G.P