L'Union Européenne s'évertue à trouver une solution en vue d'éviter la main mise des studios hollywoodiens sur une entreprise à vocation culturelle, Polygram Filmed Entertainment (PFE). Depuis que Seagram a annoncé la vente de la branche film de Polygram, les langues se délient car Polygram Filmed Entertainment représente le dernier grand studio à ne pas être sous l'emprise américaine.
Or, les investisseurs européens paraissent assez réticents à acheter PFE car ses pertes s'élèvent à 42 millions de florins pour l'année précédente. Marcelino Oretja ; commissaire européen chargé de la politique culturelle et audiovisuelle, affirme ' avoir des contacts informels afin de considérer des alternatives ' . L'Europe veut résister à l'envahisseur. Ainsi, elle encourage deux groupes Deutsche Telekom et l'espagnol Telefonica à se porter acquéreur du canard boiteux pour l'aider à redresser la barre. Suspense garanti quant à l'issue finale du combat entre tous les prédateurs (Canal plus, Warner,...). Pour envenimer le débat, Seagram a confié son désir d'ouvrir l'appel d'offres aux pays qui ne sont pas membres de l'Union Européenne. La contre-attaque de celle-ci s'inscrit dans une volonté de préserver le patrimoine européen. La lutte sera-t-elle vaine ?A.I.