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    Une bourse virtuelle pour Hollywood

    La Hollywood Stock Exchange (HSX) permet aux cinéphiles avertis de spéculer sur la côte des acteurs et les entrées des films par le biais d'Internet.

    Depuis sa création il y a un an par Max Keiser, la Hollywood Stock Exchange a suscité l'adhésion de milliers d'internautes, cinéphiles de surcroît. Son principe ? Adapter les principes économiques au septième art. En outre, la bourse d'Hollywood incarne le fantasme des cinéphiles : intervenir directement sur les côtes des films et des stars en pariant et non en se limitant en se rendant au cinéma.

    Les bénéfices des longs métrages permettent d'évaluer la valeur d'une obligation tout en considérant la présence d'un acteur. La valeur d'une obligation fluctue donc selon la côte d'un acteur. En revanche, le prix des actions dépend de la Banque d'Investissement d'Hollywood. Une action est fonction d'une spéculation sur les bénéfices présumés d'un film après un mois d'exploitation.

    Le succès du site ne peut être démenti. Les chiffres en témoignent. Max Keiser estime que ' il s'y échange 250 millions d'actions par jour ' alors qu'à Wall Street 500 millions d'actions s'échangeaient quotidiennement en 1997. De quoi faire pâlir d'envie les places boursières. Environ 100 000 internautes sont séduits par la formule. Deux millions d'Hollywood dollars, monnaie virtuelle, sont attribués au nouveau membre de la Bourse. Les spéculateurs acceptent les règles du jeu. Ils doivent gérer leur portefeuille en comptabilisant leurs pertes et leurs bénéfices en gardant à l'esprit qu'un 'Hollywood dollar' vaut un million de dollars de recettes. Ceux qui avaient misé sur ' Saving Private Ryan ' réalisé par Spielberg, ont assisté à la chute de la valeur de leur titre de 120 'Hollywood dollars' à 90. Ce sont les risques de la Bourse.

    Le concept de la HSX a séduit les studios car ceux-ci espèrent en tirer profit dans le but de cibler le public et écouter ses éventuelles suggestions. Max Keiser souligne que son entreprise élabore ' des études sur les échanges et les tendances du marché selon l'origine géographique des boursiers ' . Quelle manne non seulement pour Keiser mais également pour les studios ! Ainsi, le succès du site Internet (www.hsx.com) ne fait que commencer : plusieurs compagnies ont contracté des accords avec la HSX.A.I.

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