La vente de Polygram ne s'annonçait pas sous de bons auspices. En effet, Seagram avait acheté Polygram pour la somme de 10.4 milliards de dollars au lieu des 10.6 initialement prévus car le groupe accumule les pertes financières. Le secteur musique ne paraît plus aussi florissant comme l'attestent les 167 millions de florins empochés au cours du premier semestre alors que l'année précédente, le gain avoisinait 276 millions.
Polygram Film Entertainment subit le même sort. La descente aux enfers est encore plus brutale puisque une chute vertigineuse s'esquisse : les pertes s'élèvent à 99 millions de florins (42 millions en 1997).
Le résultat global confirme la tendance avec 327 millions de francs pour ce semestre au lieu de 430 millions escomptés. Comment expliquer ces inquiétantes performances ? Ce qui cause tous ces maux à Polygram résulte ' essentiellement de l'accroissement des frais généraux liés à l'expansion internationale des activités de PFE. ' .
Pourtant, Canal plus, Warner, Pearson et Doug Morris, le PDG d'Universal Music, ont contacté la banque Goldman Sachs dont le rôle est de vendre Polygram Film Entertainment. Pourquoi un tel empressement ? Car Polygram Film Entertainment recèle un trésor inestimable : il possède de nombreux films à succès que les groupes convoitent tant à l'instar de ' Quatre Mariages et un Enterrement ' . En outre, la distribution de films tels que ' I Want You ' réalisé par Michaël Winterbottom ou ' Le Plaisir et ses petits tracas ' de Nicholas Boukhrief, est assurée par Polygram.A.I.