Le Marché international du film d'animation (Mifa) est la grande fête annuelle des toons. Producteurs, diffuseurs, distributeurs, organismes financiers, détenteurs de droits, éditeurs vidéo et multimédia, merchandisers se sont retrouvés sur les rives du lac d'Annecy pour échanger, acheter, embaucher, exposer, rencontrer et faire de bonnes affaires auprès des 5 000 professionnels qui s'étalaient sur 150 stands. Mais ce qui a été marquant cette année, c'est, d'une part, la place faite à l'écriture par rapport au commerce ; d'autre part, le jeu égal des petits producteurs face aux habituels établis (Canal Plus , France Animation, Saban, etc). Ainsi on a découvert le comique 'Biteurfly' du français Toonix, l'ambitieux 'Tristan et Yseult' en long métrage du luxembourgeois Oniria Productions, ainsi que, dans un domaine plus sérieux, le 'Journal d'Anne Franck'. L'audace, la vitalité et une large gamme de choix caractérisent donc les créateurs européens, mais pas les américains. En effet, ceux-ci, à part les traditionnels MTV, Nickelodeon, Disney et Acme Filmworks, ont été singulièrement absents. Un fait d'autant plus incompréhensible que le secteur connaît une croissance exponentielle et une créativité bouillonnante. F.G.
Plus de 5 000 professionnels ont apporté créativité, croissance et audace au Mifa 98 d'Annecy. Les Européens se sont taillés la part du lion.