Lorsqu'on lui demande son avis, Bruce Willis ne fait pas dans la dentelle. Dans une interview accordée à 'George', le mensuel créé par John John Kennedy, il s'est répandu en commentaires provocateurs sur la vie politique, la religion mais surtout sur Louis Farrakhan, leader très controversé de la droite noire islamiste. Républicain convaincu, le héros d'Armageddon n'a pas hésité à prendre position pour le leader de 'The Nation of Islam', réputé pour son anti-sémitisme et son homophobie: 'Si j'étais noir, je serais certainement un de ses partisans. Il fait beaucoup de choses contre les inégalités. Quiconque se bat contre l'injustice est un héros à mes yeux.' Un commentaire qui serait peut-être passé inaperçu si seulement Willis n'était pas allé jusqu'à comparer Farrakhan au très pacifique Martin Luther King.
Rappelé à l'ordre par la ligue anti-diffamation, Willis, penaud, s'est excusé deux jours après, arguant que ses propos avaient été cités hors-contexte : 'Farrakhan n'est pas mon héros et je récuse son idéologie haineuse et raciste. Je n'ai jamais voulu le comparer à Martin Luther King. J'ai été élevé dans un esprit d'anti-racisme et contre l'anti-sémitisme et continuerai toute ma vie à m'élever contre ces fléaux', a déclaré l'acteur pour se rattraper. Dans un milieu où les idées conservatrices sont aussi populaires que les derniers films de Kevin Costner, il vaut mieux réfléchir avant de parler, Bruce !C.L