Showbizexpo : bon point pour la France

Le Showbizexpo de L.A devait permettre de confirmer la capacité des français à travailler en collaboration avec les USA. C'est désormais chose faite.

Dix-sept sociétés françaises ont participé pour la première fois ce week-end au Show Biz Expo de Los Angeles, le plus important salon consacré aux techniques de production cinématographiques, dans le but d'attirer en France un plus grand nombre de superproductions américaines.

Pendant trois jours, le 'Film France Pavillion' a permis à des sociétés françaises, allant de la fourniture de costumes ou d'équipements à la réalisation d'effets spéciaux en passant par la location de studios, de faire connaître aux professionnels américains l'offre disponible en France en matière de tournages et de post-production.

'Le principe à défendre est que la chaîne de fabrication d'un film existe dans sa totalité en France', a déclaré Frédéric Bazin, directeur commercial des Auditoriums de Joinville, le numéro un européen de post-production de son, pendant ce salon qui a accueilli 500 exposants et devait recevoir environ 20.000 visiteurs pendant trois jours. En tant que troisième industrie cinématographique mondiale, derrière les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, la France produit quelque 140 films par an, un volume qui permet de développer une industrie performante, mais qui laisse aussi des disponibilités importantes pour accueillir des productions étrangères.

En 1997, sept films américains, parmi lesquels 'L'Homme au Masque de Fer' avec Leonardo DiCaprio et Gérard Depardieu, 'Mad City' de Costa Gavras et le dernier James Bond, 'Demain ne meurt jamais', ont été partiellement ou entièrement tournés en France, avec des retombées économiques directes de près de 350 millions de francs. 'C'est une activité très erratique, mais 1997 a été une bonne année', estime Benoît Caron, délégué général de la Commission nationale du film France, à l'origine de la présence française au Show Biz Expo. 'Néanmoins, je pense que nous pourrions nous fixer un objectif d'un milliard de francs chaque année de chiffre d'affaires généré par des long-métrages américains'.

Ces revenus profiteraient aux industries techniques, dont toutes les composantes étaient représentées dans ce pavillon français, mais aussi aux techniciens et aux intermittents du spectacle, apportant un début de solution à leur problème de sous-emploi. Un nombre croissant de ces professionnels, surtout dans le domaine des effets spéciaux, ont déjà fait leurs preuves aux Etats-Unis, où la formation technique, artistique et culturelle des graphistes européens, parmi lesquels de nombreux Français, est de plus en plus recherchée. La plupart des sociétés présentes à ShowBiz Expo ont déjà travaillé avec des réalisateurs hollywoodiens, attirés généralement en France par des besoins de tournage et de décor particuliers. Leur but était maintenant de montrer qu'on peut compter sur elles pour toutes sortes de productions américaines ayant pour cadre la France ou l'Europe.

'Pendant très longtemps, les Américains ont soupçonné qu'il existait quelque chose en France qui pouvait leur permettre de travailler. Maintenant il faut qu'ils en aient la conviction', souligne Frédéric Bazin.(AFP)

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