Mon compte
    Kinépolis, l'empereur du multiplexe

    Le groupe belge Kinepolis démontre une volonté de croissance indéniable en lançant six projets en France, dont deux à Nîmes et à Bordeaux.

    Non seulement le belge Kineopolis avec ses 108 écrans et ses 34 000 sièges, est incontestablement le premier groupe européen de complexes cinématographiques, mais en plus cela ne lui suffit pas. En effet, il démontre un savoir-faire exceptionnel dans une stratégie d'implantation à l'étranger. Et cette conquête vise la France, malgré l'établissement des CDEC par la loi de juillet 1996.

    Kinepolis possède déjà deux multiplexes chez nous : le Château du Cinéma de Lomme (2,1 millions d'entrées) et Saint-Julien-les-Metz (1,4 million d'entrées). Cependant, l'implantation à Reims a été refusée par la CDEC et la CNEC en périphérie, si bien que le groupe a dèjà dévoilé un nouveau projet, en centre-ville cette fois-ci.

    Le groupe Bert, qui détient le groupe Kinepolis, a d'ores et déjà annoncé l'ouverture de six multiplexes en France. Outre celui de Reims, il a remporté une victoire formidable à l'issue d'une procédure d'appel d'offres à Mulhouse. Puis, sur le coup, il a rondement mené deux autres affaires : l'une à Thionville et l'autre à Lens, où, pourtant, il risque de se heurter au multiplexe de Pathé à Liévin.Les deux autres projets suivent une stratégie quelque peu différente qui consiste à s'allier à des partenaires déjà implantés dans la région pour éviter un affrontement qui pourrait se révéler fatal. Kinépolis a ainsi opté pour une association avec Daniel Martin, le propriétaire du Forum à Nîmes. Comme ils ont reçu l'agrément de la CDEC, les deux alliés construiront un complexe de neuf salles et 1 800 places. Le seul obstacle sera la forte concurrence de trois indépendants. Quant à Bordeaux, le groupe a acquis 33 pour cent du Mégarama de Jean-Pierre Lemoine, dont la construction est prévue à la Bastide, sur la rive droite de la Garonne. Kinépolis choisit la sagesse car le centre de Bordeaux n'est pas un marché suffisant pour quatre multiplexes (il y a déjà UGC, CGR et donc Mégarama). En outre, si Jean-François Lemoine se retirait, le groupe profiterait d'une option d'achat prioritaire sur les titres.

    Conquête dynamique et en même temps fine tactique sont donc les deux moteurs du développement national et international de Kinépolis. F.G.

    FBwhatsapp facebook Tweet
    Commentaires
    Back to Top