Pour la 6ème fois, la ville de Yokohama organise un festival de films français. Bien représentée, la France propose films et courts métrages d'une manière plus dense et éclectique que d'habitude. En effet, 17 films dont 'Le Bossu', 'L'Ecole de la chair', 'Dis-moi que je Rêve', 'La Vie rêvée des Anges' ou encore 'Le Dîner de Cons' feront le bonheur des festivaliers et des 80 professionnels réunis pour l'occasion. Nos ambassadeurs ne seront pas des moindres puisqu'une belle brochette d'acteurs tels que Isabelle Huppert, Lambert Wilson, Benoît Jacquot et Virginie Ledoyen seront présents. Présidente de la délégation, Sabine Azéma fera d'une pierre deux coups en assurant la promotion de 'On connaît la Chanson', film à succès dont elle est le personnage principal.
Afin de montrer la bonne entente établie entre la France et le Japon, 'Tokyo Eyes' (réalisé au pays du soleil levant par Jean-Pierre Limosin) fait aussi partie de la sélection. Et l'ambiance risque d'être moins speed et stressée qu'à Cannes, ce qui permettra aux investisseurs asiatiques en tous genres (Corée, Hong-Kong, Taïwan) de prendre leur temps et d'apprécier les productions francophones. Concernant le budget du Festival, il s'aligne sur ceux des années passées avec 9,7 millions de francs dont 2,25 apportées par la mairie de la ville hôtesse, 3,15 millions par les différents sponsors et 4,3 millions déboursés par Unifrance. Cet événement est d'une importance majeure car tous l'attendent depuis longtemps pour signer de nouveaux contrats de vente et d'achats. Le Japon, qui distribue chaque année plus de 40 films français en salles et plus de 200 à la télévision, est l'un des marchés les plus rémunérateurs pour le cinéma français. En 1997, avec plus de 550.000 spectateurs dans la seule ville de Tokyo (soit près de 45 millions de francs), les films de langue française ont généré au Japon autant de recettes que sur chacun des plus importants marchés européens.J.H.