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    Les Américains boudent la France

    Contrairement à 1997, les réalisateurs américains ne se bousculent pas pour tourner en France cette année. Les charges sont trop élevées.

    En 1997, on a compté pas moins de 6 gros tournages américains sur le territoire national. Roger Spottiswoode ('Demain ne meurt jamais'), Randall Wallace ('L'Homme au masque de fer'), John Frankenheimer ('Ronin'), James Ivory ('La Fille d'un soldat ne pleure jamais'), Andy Tenant ('Cendrillon'), Daisy von Scherler Mayer ('Madeline') et Bille August ('Les Misérables') ont par exemple choisi la France pour accueillir leurs superproductions. C'est un record. En 1996, deux films américains seulement avaient été tournés dans l'hexagone ('Sabrina' et 'Surviving Picasso') et l'année précédente, il n'y en avait eu que trois ('Jefferson in Paris', 'French Kiss' et 'Tout le monde dit I love you').

    Brusquement, la France semblait être devenue une terre d'accueil pour les étrangers en mal de paysages variés et on a cru à une nouvelle tendance. Mais c'était sans compter avec les charges très élevées qui continuent de rebuter les producteurs. Spielberg par exemple a préféré tourner 'Saving Private Ryan' en Irlande où les coûts salariaux sont moindres. L'action de ce film, mettant en scène Tom Hanks et Matt Damon, est pourtant censée se dérouler en Normandie, lors du débarquement. De plus, si les prises de vues en extérieur ne posent pas de problème, les studios en revanche sont généralement très chargés et il faut réserver longtemps à l'avance. Résultat : pour 1998, seuls deux réalisateurs ont demandé une autorisation de tournage : Roman Polanski pour 'The Ninth Gate' avec Johnny Depp et Ron F. Maxwell pour son 'Joan of Arc, the Virgin Warrior' (rien à voir avec le futur film de Besson !). Cette année, c'est sûr il ne faudra pas s'attendre à croiser beaucoup de stars dans nos campagnes... A.S.B.

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