Le cinéma français a trouvé une place confortable en Angleterre. Depuis cette année et pour une durée de trois ans, le gouvernement de Tony Blair a mis en place un système de déduction d'impôts sur les productions cinématographiques à hauteur de 15 millions de livres (environ 150 millions de francs). Les sociétés de production françaises comme TOC Films (filiale de Téléma et du Studio Canal ), alléchées par cette nouvelle loi, se sont précipitées à Londres. C'est par exemple le cas de la Socgen (appartenant à la Société Générale) qui pourra aussi bien financer des longs métrages que des téléfilms.
Mais les avantages existent aussi pour la diffusion et les français en profitent. Au centre de Londres, au sein même de l'Institut Culturel Français, se tient une nouvelle salle baptisée 'Ciné Lumières' qui vient d'être inaugurée par Catherine Deneuve. Elle a pour objectif de promouvoir le cinéma français en diffusant 200 films par ans, à des tarifs attractifs (entre 30 et 48 francs contre 70 à 90 francs dans les autres salles). Paribas, Cartier ou Michelin n'ont pas hésité à investir dans ce projet. L'Angleterre et la France ont donc trouvé un bon terrain d'entente puisque notre cinéma est le plus apprécié outre-Manche, derrière celui des américains. J.H.