Au départ, 'Marius et Jeannette' a été conçu pour la télévision. Robert Guédiguian a donc fait appel, pour son financement, aux différents fonds de soutien des oeuvres télévisuelles. Lorsque Guédiguian a choisi de sortir son film en salles plutôt qu'à la télévision, il a dû rembourser les aides reçues de l'unité fiction d'Arte et du Cosip. Arte a alors été beau joueur en acceptant de réaffecter son investissement sur le budget de La Sept Cinéma.
En revanche, l'origine télévisuelle de la production empêchait l'accès au compte de soutien cinéma du CNC, soit un manque à gagner de 10 millions de francs. Le producteur-réalisateur Guédiguian demandait donc, depuis la sortie de son film, que le CNC déroge à sa politique. Le ministère de la Culture lui a finalement donné gain de cause. Dorénavant, les oeuvres créées pour la télévision mais qui sortent en salles comme films, pourront accéder aux aides cinématographiques du CNC, sous réserve du respect de trois conditions : le remboursement des aides audiovisuelles, un engagement à respecter les délais de diffusion télévisée et le dépôt d'une demande formelle d'agrément. L'exception de Marius et Jeannette est donc devenue la règle. J.B.