Hollywood, inquiet de voir une série de films bientôt tomber dans le domaine public, cherche à prolonger la durée de ses droits d'auteur mais un universitaire en colère se dresse pour empêcher les nababs du cinéma d'obtenir ce qu'ils veulent. En 2011, les droits d'auteur vont expirer sur une soixantaine de dessins animés de Walt Disney, parmi lesquels Alice au Pays des Merveilles, mais aussi la 'Rhapsody in Blue' de George Gershwin, des romans d'Ernst Hemingway et des poèmes de T.S. Eliot. Une fois que ces droits auront expiré, artistes et écrivains seront autorisés à utiliser ou adapter ces créations dans leurs propres oeuvres. C'est ainsi que 'Romeo et Juliette' de Shakespeare a pu donner naissance à West Side Story ou que les romans de Jane Austen ont pu être adaptés au cinéma dans Raisons et sentiments et Emma. Un projet de loi a été présenté devant le Congrès afin de prolonger pendant vingt ans les droits d'auteur sur la musique, les livres et les films actuellement protégés entre cinquante et soixante-quinze ans. C'est là qu'intervient Dennis Karjala, qui, avec son groupe, inonde les élus de lettres les adjurant de rejeter ce texte. Pour lui, si des classiques tombent dans le domaine public, 'Disney sera libre de s'en emparer et de leur donner une nouvelle vie', comme il l'a fait avec l'adaptation de Notre Dame de Paris. 'Le public s'en portera mieux'. Mais, ajoute-t-il, Disney n'est 'pas cohérent' en voulant prolonger les droits d'auteur sur ses propres produits tout en 'choisissant librement ce qu'ils veulent dans le domaine public lorsqu'ils en ont envie'. (AFP)
Un universitaire s'oppose à Hollywood et s'insurge contre la prolongation de certains droits d'auteur, dont ceux des dessins animés Disney.