Le début des années 90 a marqué le déclin des studios européens. Avec la chute du Mur de Berlin, les producteurs ont découvert des plateaux à l'Est, aussi bien équipés et avec une main d'ouvre beaucoup moins chère. Avec la guerre du Golfe, la fréquentation des salles a diminué et la production cinématographique est entrée en récession. Mais depuis 3 ans, l'humeur maussade de toute une profession semble peu à peu s'envoler. Au Royaume-Uni, les studios se portent bien. Les grosses productions américaines, attirées par des charges sociales réduites, affluent. Depuis 1994, Mission Impossible, Le Cinquième Elément, le remake de Chapeau Melon et Bottes de Cuir, le dernier James Bond, En chair et en os, entre autres, ont été tournés à Pinewood Studios, au sud-ouest de Londres. En Allemagne, alors que les plateaux pourraient souffrir de la concurrence des pays de l'Est tous proches, les studios de la Bavaria vont accueillir et produire prochainement l'<_astc3a9_rix et=""> de Claude Zidi. En Italie, Cinecittà, le dernier survivant est en voie de privatisation. Et en France ? En France, les studios relèvent plus difficilement la tête. Heureusement, les jeunes cinéastes semblent montrer un regain d'intérêt pour les plateaux. Kassovitz (Assasin(s)), Kalpisch (Un Air de Famille) ou Jean-Yves Pitoun (Cuisine Américaine) préfèrent désormais travailler en intérieur pour des raisons de confort technique. Et puis, les Américains commencent également à venir en France. Ca a été le cas cette année de Randall Wallace, avec Le Masque de Fer et de John Frankenheimer avec Ronin. L'avenir s'annonce donc meilleur... A.S.B.
Après 5 années moroses, les studios européens qui ont résisté à la crise semblent retrouver leur dynamisme.