Denis Poulin qui est l'un des derniers artisans perruquiers, vient d'interpeller la ministre de la Culture, Catherine Trautmann, à propos de la situation des métiers d'art. Deux de ses confrères ont fermé leurs portes cette année. Et son atelier, endetté auprès de l'administration fiscale, pourrait suivre en 1998, bien qu'ayant bénéficié du retour des films à costumes avec la création des perruques d'Indochine, des Visiteurs ou de Valmont. 'Les films sont tournés à l'étranger, les théâtres font appel à des prestataires européens qui font parfois fabriquer leurs pièces en Asie', explique M. Poulin. Cet ancien coiffeur de 53 ans pointe du doigt les charges sociales et fiscales, la TVA en particulier. Dans sa lettre à Mme Trautmann, il suggère d'assujettir les perruques à 5,5 pour cent, 'comme les oeuvres d'art' (contre 20,6 pour cent à actuellement). Une pièce standard requiert 35 à 40 heures de travail pour un prix minimum de 8.000 F. Après Beaumarchais en 1996, c'est Le Bossu (sortie le 3 décembre), avec 400 postiches qui a sauvé l'entreprise avec son budget de 720.000 F. Mais ce type de commandes se raréfie. (AFP)
L'entreprise Poulin qui a fabriqué les perruques du 'Bossu' est au bord de la fermeture. Elle interpelle le ministre de la culture.