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    Avatar : pourquoi faut-il absolument (re)voir le film de James Cameron au cinéma ?
    Vincent Formica
    Vincent Formica
    -Journaliste cinéma
    Bercé dès son plus jeune âge par le cinéma du Nouvel Hollywood, Vincent découvre très tôt les œuvres de Martin Scorsese, Coppola, De Palma ou Steven Spielberg. Grâce à ces parrains du cinéma, il va apprendre à aimer profondément le 7ème art, se forgeant une cinéphilie éclectique.

    Avatar ressort en salles le 21 septembre en version remasterisée, l'occasion de se rafraîchir la mémoire avant La Voie de l'eau, au cinéma le 14 décembre. Pourquoi faut-il absolument (re)voir le blockbuster de James Cameron ?

    Entre Avatar et sa suite, La Voie de l'eau, 13 longues années se sont écoulées. Disney propose donc au public de (re)découvrir le premier opus dès le 21 septembre en salles, en attendant le second volet, prévu pour le 14 décembre.

    Pour rappel, le récit nous présentait Jake Sully, un ancien marine immobilisé dans un fauteuil roulant. Malgré sa paralysie, il est resté un combattant au plus profond de son être. Jake est recruté pour se rendre à des années-lumière de la Terre, sur Pandora, où de puissants groupes industriels exploitent un minerai rarissime destiné à résoudre la crise énergétique sur Terre.

    Avatar
    Avatar
    Sortie : 16 décembre 2009 | 2h 42min
    De James Cameron
    Avec Sam Worthington, Zoe Saldana, Sigourney Weaver
    Presse
    4,3
    Spectateurs
    4,3
    Voir sur Disney+

    Parce que l'atmosphère de Pandora est toxique pour les humains, ceux-ci ont créé le Programme Avatar, qui permet à des "pilotes" humains de lier leur esprit à un avatar, un corps biologique commandé à distance, capable de survivre dans cette atmosphère létale.

    Ces avatars sont des hybrides créés génétiquement en croisant l'ADN humain avec celui des Na'vi, les autochtones de Pandora. Sous sa forme d'avatar, Jake peut de nouveau marcher. On lui confie une mission d'infiltration auprès des Na'vi, devenus un obstacle trop conséquent à l'exploitation du précieux minerai. Mais tout va changer lorsque Neytiri, une très belle Na'vi, sauve la vie de Jake.

    POURQUOI FAUT-IL LE (RE)VOIR ?

    Tout d'abord, il faut savoir qu'Avatar sera proposé en salles dans une version remasterisée inédite rehaussée d’une image 4K HDR exceptionnelle, ainsi que dans une large sélection de formats immersifs 2D et 3D.

    James Cameron le dit lui-même, c'est notamment l'occasion pour les jeunes générations de découvrir le film en salles. "J'espère que les plus jeunes spectateurs iront le découvrir au cinéma". En effet, selon le cinéaste, ces derniers ont vu le film en streaming ou en blu-ray et n'ont pas eu l'opportunité de s'immerger complètement dans l'univers de Pandora.

    "Même s'ils pensent avoir vu Avatar, ils ne l'ont pas vraiment apprécié. J'ai été agréablement surpris, non seulement par la façon dont le film a bien vieilli, mais aussi par sa beauté dans sa version remasterisée", a martelé le metteur scène au micro de THR.

    "Le public a faim de cinéma. La situation se rétablit lentement. La baisse s'explique en partie par la pénurie de titres de premier plan qui peuvent donner envie aux gens de se déplacer. Mais Avatar est l'exemple même de ce phénomène. C'est le type de film que vous devez voir dans une salle de cinéma", assure le cinéaste.

    UN FILM RÉVOLUTIONNAIRE

    Fidèle à ses habitudes et ses obsessions, James Cameron a repoussé les limites de la technologie avec Avatar, redéfinissant la manière d'appréhender la production d'un blockbuster. Par exemple, le natif du Canada ne souhaitait pas recourir au maquillage pour créer ses extraterrestres. Depuis des décennies, les extraterrestres humanoïdes sont joués par des acteurs maquillés.

    Pour le réalisateur, ce procédé a trop de limites. La taille et l’écartement des yeux ne peuvent pas être modifiés. Les proportions du corps restent identiques ainsi que la taille globale des personnages.

    De plus, le maquillage à base de prothèses de caoutchouc ou de silicone limite le jeu des acteurs, car il agit comme une barrière entre le comédien et l’objectif de la caméra.

    Avatar a mis en scène des personnages photo-réalistes dans un univers entièrement créé par ordinateur paraissant absolument réel. Chaque plante, arbre, rocher ont été inventés, calculés par les ordinateurs de WETA Digital en Nouvelle-Zélande, société à qui l'on doit les effets spéciaux de la saga Le Seigneur des Anneaux de Peter Jackson.

    Avatar : la voie de l'eau
    Avatar : la voie de l'eau
    De James Cameron
    Avec Sam Worthington, Zoe Saldana, Sigourney Weaver
    Sortie le 14 décembre 2022
    Voir sur TF1+

    D'incroyables progrès ont été accomplis en termes d’éclairage, d’ombrage, de texture, d’habillage, de rendu... Tout ceci a permis à WETA de créer un monde avec un réalisme photographique, extraterrestre par ses détails, mais qui est identifié dès la première vision comme complètement naturel.

    Par ailleurs, WETA a dû travailler en 3D pour créer les scènes en infographie (comme l’ont fait les autres studios d’effets visuels ayant contribué au film, dont ILM), mais les scènes en prises de vues réelles ont dû être tournées en 3D également.

    Pour ce faire, James Cameron a utilisé le Fusion Camera System, qu’il a co-développé avec Vince Pace. Il a fallu sept ans de développement pour mettre au point ce système de caméra stéréoscopique, le plus avancé au monde. Ces caméras ingénieuses permettent aux scènes en prises de vues réelles d’être fusionnées de manière indétectable avec les séquences en images de synthèse pour former un tout parfaitement unifié.

    En raison des nombreuses technologies développées spécifiquement pour ce film, Avatar représente le plus formidable défi que James Cameron ait jamais eu à relever au cours de sa carrière.

    "J’ai toujours essayé de repousser les limites de la technologie, mais cette fois-ci, elle nous a souvent résisté et il a fallu pousser plus fort encore… Faire ce film, c’était un peu comme sauter du haut d’une falaise et coudre son parachute pendant la descente", a-t-il confié.

    LA PERFORMANCE CAPTURE

    Avec la méthode de "performance capture", révolutionnaire à l'époque, tous ces inconvénients disparaissent. Même si les personnages en images de synthèse d’Avatar ressemblent aux acteurs qui les interprètent, leurs proportions fondamentales sont différentes.

    Par exemple, les yeux des Na’vis font deux fois le diamètre de ceux des humains et sont bien plus espacés. Les Na’vis sont aussi beaucoup plus minces que les Hommes, arborant des cous allongés. Par ailleurs, la structure du squelette et des muscles n’est pas la même, comme le démontrent leurs mains à trois doigts.

    Étant des personnages créés par ordinateur, les Na’vis et les avatars peuvent être bien plus grands que les humains. Un maquillage bleu aurait donné une peau opaque. Grâce aux images de synthèse, les personnages ont une peau translucide qui a l'aspect de la vraie peau.

    Les pigments de surface ne masquent pas la luminescence rougeâtre du sang qui circule en dessous, comme lorsqu’une forte lumière éclaire leurs oreilles par-derrière. Toutes ces subtilités se combinent pour permettre la réalisation de créatures qui donnent l’impression de vrais êtres vivants.

    De Terminator 2 à Titanic en passant par Abyss, James Cameron a toujours mis un point d'honneur à faire progresser la technologie, inventant de nouvelles manières de filmer, contribuant à révolutionner les techniques cinématographiques.

    De plus, si vous allez (re)voir Avatar au cinéma, vous aurez une belle surprise ! À la fin du générique, le public pourra découvrir plusieurs scènes inédites et exclusives de La Voie de l'eau !

    À noter que le public du Club AlloCiné a pu (re)découvrir cette oeuvre magique dans la salle Dolby du Pathé Beaugrenelle, sublime écrin pour accueillir ce long-métrage spectaculaire. Et les spectateurs ont été conquis.

    Pour rappel, après cette ressortie, Avatar : La Voie de l'eau débarquera le 14 décembre au cinéma.

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