DE QUOI ÇA PARLE ?
Divorcé du genre bourru, Jacques tient seul une petite cave à vins, au bord de la faillite. Hortense, engagée dans l'associatif et déterminée à ne pas finir vieille fille, entre un jour dans sa boutique et décide de s'inscrire à un atelier dégustation...
Vingt ans après Se souvenir des belles choses, le duo composé de Bernard Campan et Isabelle Carré se retrouve sur grand écran pour la délicieuse comédie romantique La Dégustation. Les comédiens reprennent ici les rôles qu'ils ont joués dans la pièce de théâtre du même nom signée Ivan Calbérac. Créée en 2019 au Théâtre de la Renaissance à Paris, cette dernière avait remporté le Molière de la Meilleure comédie.
La Dégustation est réalisé par Ivan Calbérac lui-même, qui adapte l'une de ses pièces au cinéma pour la troisième fois après L'Etudiante et Monsieur Henri et Venise n'est pas en Italie.
"Un jour, juste après nos quatre nominations aux Molières, Isabelle et Bernard m’ont proposé de déjeuner ensemble et m’ont dit : "Et si on en faisait un film ?". Comment résister à deux comédiens aussi persuasifs et aussi motivés ? L’envie m’était évidemment passée par la tête, mais c’est vraiment eux qui l’ont verbalisée les premiers", se rappelle le cinéaste.
Pour La Dégustation, Calbérac cite notamment comme références Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri, qui naviguaient, comme lui, entre théâtre et cinéma. "Ils sont une grande inspiration pour moi. Cuisine et dépendances, Un air de famille, Le Goût des autres... ces films-là sont et seront toujours présents en moi", confie-t-il. "J’apprécie aussi beaucoup ce que fait Pierre Salvadori. Hors de prix, par exemple, reste pour moi une merveilleuse référence de comédie romantique française."
Drôle et émouvant, La Dégustation est un long métrage riche d'une humanité qui donne furieusement envie de vivre et de s'enivrer des petits bonheurs du quotidien. Une comédie romantique qui se savoure comme un bon millésime, que Calbérac a souhaité ancrer dans la réalité d'aujourd'hui.
Le réalisateur évoque ainsi des thèmes comme la pauvreté via les SDF, le sort des jeunes nés sous X qui vivent dans des foyers ou encore le chemin difficile des femmes qui veulent faire un enfant seules.
"Ce qui n’empêche que je reste un auteur de comédies dont l’un des moteurs est de transmettre une forme d’optimisme", précise le cinéaste. "Mon sentiment, c’est qu’au théâtre et au cinéma, si les gens peuvent avoir besoin d’être confrontés au miroir de leur époque, ils ont aussi parfois soif de retrouver un peu d’espoir dans un monde angoissant."
La Dégustation sort en salles ce mercredi.