L'Année du requin, le nouveau film des frères Boukherma est sorti mercredi dernier dans nos salles obscures.
Un an après Teddy et son loup-garou, les jeunes metteurs en scène explorent donc le mythe du requin.
Dans le long-métrage Maya, gendarme maritime dans les landes, voit se réaliser son pire cauchemar : prendre sa retraite anticipée ! Thierry, son mari, a déjà prévu la place de camping et le mobile home.
Mais la disparition d’un vacancier met toute la côte en alerte : un requin rôde dans la baie ! Aidée de ses jeunes collègues Eugénie et Blaise, elle saute sur l’occasion pour s’offrir une dernière mission…
Porté par Marina Foïs, Kad Merad, Jean-Pascal Zadi et Christine Gautier, L'Année du requin fait bien évidemment référence au film de Steven Spielberg, Les dents de la mer. Une œuvre qui a donné naissance à de très nombreux films dont pas mal de nanars...
On vous donne le pitch, à vous de retrouver de quel film il s'agit !
Le saviez-vous ?
Avec ce film, Ludovic et Zoran Boukherma ont voulu se frotter à un film de genre. Le second explique : "C’est un fantasme de cinéma. Quand tu as vu Les Dents de la Mer de Spielberg, tu n’oublies jamais l’effet que fait le film. Il n’y a pas vraiment de films dans le même genre. Souvent, le film de requin, ça devient vite parodique."
"Là, on avait vraiment envie de revenir à l’essence du genre : c’est-à-dire filmer avant tout une menace dans un décor qui normalement ne s’y prête pas, la plage. Le requin, c’est le monstre de l’été, celui qui vient gâcher la fête. Pour nous, là, il y a matière à « cinéma », il y a quelque chose à filmer et à raconter."
L'Année du requin est donc plus centré sur la peur que provoque chez les vacanciers et les locaux la présence du requin, plus que sur le requin en lui-même.
En effet, si le film de requin est bien souvent indissociable de la série Z, les frères Boukherma ont pris le genre au sérieux : "On aimait l’idée du monstre, de la menace, de cette plage mais on n’avait pas du tout envie de traiter ça comme une blague.
On a commencé à développer cette histoire avant d’écrire Teddy. Ce qui nous plaisait, c’était de nous confronter au cinéma de genre, de filmer un monstre très connu du cinéma américain mais de le déplacer là où au départ, il n’a pas sa place : le sud-ouest de la France."
Car si les films de requins sont légion de l'autre côté de l'Atlantique depuis les années 70, L'Année du requin est bien le 1er film français de requin.
Et pour créer le mammifère marin, les réalisateurs ont opté pour un requin en animatronique et non conçu via des effets numériques. Ils expliquent : "On ne se voyait pas filmer une balle de tennis dans l’eau et dire aux acteurs « là, tu as peur, le requin s’approche ! ». C’est ridicule."
"La première fois qu’on a vu cette incroyable marionnette créée par Pascal Molina dans l’eau, ça nous a vraiment fait quelque chose. Avec les mouvements de l’eau, sa peau prend vie, il y a des reflets, ses branchies s’ouvrent, c’était bluffant."