Disponible en intégralité sur la plateforme Disney+, la série documentaire Soprano, à la vie, à la mort invite les spectateurs à découvrir le parcours de cet artiste populaire, de son vrai nom Saïd M’Roumbaba, qui a su se faire une place dans le cœur des Français au fil des années. Et qui de mieux pour le raconter que ses amis d’enfance et compères de toujours Mateo, Djamali et Mej ?
Les trois réalisateurs de la série, Céline Jallet, Anthony Igoulen et Yoan Zerbit, se sont confiés à notre micro sur cette expérience.
AlloCiné : Pourquoi est-ce que cela vous semblait important de raconter l’histoire de Soprano au public ? Pourquoi lui ?
Céline Jallet : Soprano, c’est un artiste qui a une popularité dingue. Là il va remplir des stades, plusieurs stades même. Ensuite, il y a peu d’artistes comme lui humainement, c’est ce qui fait que j’ai eu envie de travailler avec lui. Pour avoir côtoyé beaucoup de personnalités, il est assez unique.
C’est une personne qui est très normale, très simple. Tout ce qu’il y a derrière son histoire, en creusant, en enquêtant, ça raconte plus que juste l’artiste. On ne voulait pas faire un fan doc, on ne voulait pas raconter l’histoire de Soprano, on voulait raconter l’histoire de Saïd et de ses amis d’enfance.
Yoan Zerbit : Le parallèle entre son histoire personnelle, son histoire d’amitié et sa carrière, est évident. Cette volonté de raconter une histoire sociale de France, une histoire du rap, c’était encore plus passionnant. Je suis persuadé aussi que s’intéresser à des artistes populaires, ça raconte toujours beaucoup sur notre société. L’artiste populaire, il n’est pas populaire pour rien.
Anthony Igoulen : Pour nous c’était presque le jeu de déconstruire cette image qu’il a pour essayer de comprendre qui il était et pourquoi, d’aller plus loin et de mettre de côté le chanteur pour savoir qui est l’humain, qui est le jeune qui a progressé, comment est-ce qu’il a avancé dans sa vie, ses rencontres. La musique, le rap, c’était une super toile de fond.
Soprano, on le connaît comme cette personne lumineuse, très joyeuse, et pourtant vous avez réussi à rendre ce documentaire également très émouvant. Comment avez-vous amené Saïd et ses amis Mej, Mateo et Djamali à se confier sur des sujets parfois très difficiles à aborder ?
Céline Jallet : Soprano était le plus difficile à interviewer parce que ça fait 25 ans qu’il est devant les caméras et qu’il répond à des interviews, donc il sait ce qu’il faut dire, ne pas dire. Même si on se connait et qu’il était en confiance avec moi, il faisait attention à tout. Alors que les trois autres, ils sont vierges de tout ça, donc ils ont aussi beaucoup parlé pour lui et c’était super.
D’ailleurs, dans cette série, on a vraiment interviewé des gens lambda, on a le premier bailleur qui leur loue leurs locaux, sa maîtresse d’école… On ne voulait pas faire un panel de toutes les stars qui côtoient Soprano. Non, on voulait des vrais gens, des vrais Marseillais, des vrais visages… Au final, on est content de ça quand on regarde la série aujourd’hui : ça dépeint Marseille par les portraits et les gens qui se confient.
Qu’est-ce que vous diriez à quelqu’un qui n’est pas fan de Soprano pour lui donner envie de découvrir cette série ?
Céline Jallet : Cette série, les fans vont la regarder, mais elle est faite pour ceux qui ne le connaissent pas. On ne raconte pas l’histoire de Soprano, on raconte l’histoire de Saïd, de quatre copains, et ça, ça peut parler à tout le monde. Quand on l’a montrée autour de nous, les gens me disaient “Ah oui Mej, je l’adore lui !”. Chacun s’est attaché à un perso, chacun peut même se retrouver en un perso ou retrouver un de ses potes, c’est universel et justement ce n’est pas dédié aux fans.
Yoan Zerbit : C’est la particularité de Disney. Évidemment il y a beaucoup plus de Français qui vont voir la série, mais elle va quand même être diffusée dans le monde entier donc il fallait que ce soit universel.
Cette série, c’est avant tout une histoire d’amitié. Et vous trois, pourquoi avez-vous eu envie de travailler ensemble ?
Céline Jallet : On se connaissait tous de près ou de loin. C’est aussi la volonté de notre producteur Nicolas Valode de créer de vraies teams complémentaires, et on a tous un profil très différent. Sur une série en six épisodes, c’est comme si on avait fait six documentaires en fait, donc on n’était pas de trop à trois, et on a chacun apporté un peu notre expertise.
Anthony Igoulen : On se retrouvait tous sur l’histoire qu’on voulait raconter, on allait tous dans le même sens sur ce qui est formidable : cette histoire d’amitié, cette histoire d’évolution sur 30 ans, cette histoire de France, cette histoire sociologique, cette histoire de la musique… On avait tous envie de faire le même film !
Découvrez dès maintenant la série documentaire Soprano, à la vie, à la mort sur Disney+.