Quentin Dupieux n'est pas seulement le réalisateur et scénariste de ses films. Il est régulièrement crédité comme directeur de la photographie et chef monteur, et compose parfois la bande-originale. Ce qui n'est pas plus étonnant que cela de la part de celui qui est aussi un artiste électro connu sous le pseudonyme de Mr. Oizo.
Sur les dix longs métrages qu'il a signés à ce jour, six ont été mis en musique par ses soins : Steak, Rubber, Wrong, Wrong Cops, Mandibules et Fumer fait tousser, présenté au dernier Festival de Cannes et attendu en salles d'ici la fin de l'année. Sorti ce mercredi 15 juin dans l'Hexagone, Incroyable mais vrai n'en fait donc pas partie, et on doit son score à un certain Jon Santo. Qui ne l'a pas composé pour l'occasion mais en 1976.
"Sur [Incroyable mais vrai], c'est un disque que je trimballe depuis des années", répond Quentin Dupieux au sujet de la musique du film à un membre du Club 300 d'AlloCiné, au cours d'un débat consécutif à une avant-première. "C'est un vieux machin un peu rare, qui n'existe qu'en vinyle. Quand on a commencé à tourner, je savais que j'allais utiliser ce disque. Je ne savais pas comment mais, là, je me suis fixé comme règle de n'utiliser que ce disque."
"Donc c'est une vraie contrainte, car il y a plein de moments où j'étais bloqué, où ça ne marchait pas. Il a donc fallu être astucieux pour faire fonctionner ce disque. Mais sa magie me faisait penser au film, et inversement. Je trouve que ça se marie pas mal. C'est un très beau disque. L'artiste s'appelle Jon Santo. Mais vous ne le trouverez pas."
Intitulé "Jon Santo joue Bach", il est en revanche écoutable sur YouTube :
Utilisée dans les teasers d'Incroyable mais vrai, sa petite musique risque fort de vous rester en tête longtemps. Bien après cette histoire au cours de laquelle un couple (joué par Alain Chabat et Léa Drucker) achète une maison, à la fois séduit et intrigué par la mystérieuse trappe qu'elle contient. Benoît Magimel et Anaïs Demoustier sont également au casting de cette comédie un peu plus mélancolique que les précédents opus de Quentin Dupieux.