Disponible depuis le 3 juin sur Disney+, Fire Island est la comédie romantique queer estivale ! Ce long-métrage se déroule sur cette célèbre île de Fire Island, la fameuse destination qui a historiquement marqué et qui accueille la communauté LGBTQIA+, pas loin de Long Island (New York). Avec modernité et humour, Fire Island s'inspire des thèmes intemporels du roman "Orgueil et Préjugés" de Jane Austen.
On y suit les vacances des deux meilleurs amis Noah et Howie, entre fêtes bien arrosées et soirées devant le coucher de soleil, au sein d'un groupe soudé de potes. Mais cette escapade va être chamboulée lorsque les deux meilleurs amis font de nouvelles rencontres. AlloCiné a pu rencontrer le réalisateur Andrew Ahn, le scénariste et acteur Joel Kim Booster et les comédiens Bowen Yang et Margaret Cho pour discuter de cette comédie romantique rafraîchissante qui sent bon l'été.
AlloCiné : Parlez-nous de la genèse de ce film. Quelles étaient vos principales intentions ?
Andrew Ahn : Joel Kim Booster qui joue Noah, mais qui est également le scénariste, s’est inspiré de sa première expérience à “Fire Island”, une île qui se trouve près de New York, juste en dessous de Long Island, et qui attire beaucoup de gays qui font la fête.
Il s’y est rendu avec Bowen Yang qui joue Howie, dans notre film. Joel a passé son temps à lire le roman “Orgueil et Préjugés” de Jane Austen. Cela lui a rappelé ce qu’il vivait dans cet endroit irréel. Le film est donc une sorte d’adaptation très libre de ce roman. J'ai pris le poste de réalisateur il y a tout juste un an. J’aime l’amour queer qui est célébré dans ce film, cette joie de vivre et la notion de famille. Pour moi, c’était important de faire ce film à une époque où, enfin, les choses changent.
Joel Kim Booster : Ce film parle de la notion d’amitié et d’amour au sein d’un groupe d’amis. On parle également de l’idée que l’on peut se choisir la famille que l’on désire avoir vraiment. Et bien sûr, nous voulions aussi célébrer la joie de vivre gay qui est en nous et la communauté LGBT mais aussi souligner toutes les nuances dans nos relations.
Au-delà de l’esprit de fête qui est au coeur du film, de quoi traite vraiment cette histoire ? Est-ce que tout le monde peut s’identifier aux thèmes de Fire Island ?
Andrew Ahn : Je pense que c’est un film sur le jugement que l’on porte sur les autres. On a toujours un à priori sur l’autre. Et que l’on soit gay ou hétéro, nous sommes tous trop critiques envers les autres. Je pense qu’il faut aller au-delà des apparences et apprendre à connaitre l’autre en tant qu’être humain, en tant que personne unique et authentique. De cette manière on peut éviter de se retrouver isolé et de passer à côté d’une relation qui peut nous être bénéfique. C’est ce qui est évoqué dans le roman de Jane Austen et c’est ce que m’inspire aussi ce film.
Joel Kim Booster : Sans doute que les personnes hétéros ont parfois du mal à s’identifier à d’autres personnes qui ne font pas parties de leur communauté mais je pense que notre film est tellement amusant et plein de vie que cela le rend accessible à tous. Si j’aime Le Seigneur des Anneaux je suis sûr que les hétéros pourront apprécier à leur tour mon film qui, ne dure de toute façon qu’une heure quarante cinq minutes.
Margaret Cho : Le film traite aussi des barrières qui existent entre les différentes classes sociales. Et comment la notion de romance et d’amour permet de faire sauter ces barrières. Je pense que toute personne qui souffre d’isolement, en raison de sa classe sociale, pourra s’identifier à ce film.
Je pense qu’il a encore tellement de traumatismes au sein de notre communauté gay et qu’il est temps d’avoir un regard positif et plein de lumière sur qui nous sommes vraiment. Je veux que les personnes qui sont gay sortent avec plus de force et de conviction par rapport à leur identité.
Avez-vous rencontré quelques difficultés à tourner ce film avec tellement de personnes à l’écran et tous ces moments de fêtes ?
Margaret Cho : Nous avons eu deux ouragans qui se sont déclenchés en plein tournag e! C’était tellement intense qu’à quelques kilomètres du tournage certaines personnes se sont retrouvées à nager parmi les rats de New York. Je n’ai jamais traversé une crise climatique pareille sur un tournage et c’était plutôt effrayant.
Andrew Ahn : Du coup avec toute la pluie qui tombait, les scènes “ensoleillées” et de fêtes que nous avions prévu de filmer n’étaient pas au rendez-vous. Mais nous avons improvisé dans la bonne humeur. Même si nous avions les pieds dans l’eau la plupart du temps !
Bowen Yang : C’est vrai que le vent et la pluie ont rendu les choses compliquées. Mais nous avons appris à vivre ensemble et à rester solidaire entre nous. Une véritable complicité est née pendant le tournage.
Au final, qu’espèrez-vous que le public retienne de ce film ?
Margaret Cho : J’espère que le public aimera cette formidable comédie romantique. Pour moi c’est un film qui parle du fait de tomber amoureux et il n’y a rien de plus beau dans la vie que l’amour.
Bowen Yang : J’espère que le public aura eu l’impression d’avoir passé ses vacances avec nous, à Fire Island !
Joel Kim Booster : Ce film est une célébration de ma relation avec Bowen. J’espère que les gens se souviendront qu’il faut célébrer, ensemble, la vie et sans retenue. De plus, je pense qu’il a encore tellement de traumatismes au sein de notre communauté gay et qu’il est temps d’avoir un regard positif et plein de lumière sur qui nous sommes vraiment. Je veux que les personnes qui sont gay sortent avec plus de force et de conviction par rapport à leur identité.
Andrew Ahn : J’espère que ce film donnera l’envie au public de partir en vacances avec leur famille, leurs amis et de célébrer à fond la beauté de la vie. Nous avons passé trop de temps, récemment, isolés les uns des autres, et il est temps, à nouveau, de nous retrouver et de faire la fête !
Si vous deviez choisir une île paradisiaque sur laquelle vous aimeriez vous rendre, à quoi ressemblerait-elle ?
Bowen Yang : J’aimerais me rendre sur une île avec de vrais Pokémon. Je suis fou des Pokémon et j’aimerais tellement qu’ils existent. Si je pouvais être un Pokémon je serais Rondoudou et je me mettrais facilement en colère quand les gens n’aiment pas ma performance d’acteur.
Joel Kim Booster : Moi aussi, je te suis Bowen ! D’ailleurs mes Pokémon favoris sont les Evoli. Si je devais être un Pokémon, je serais un Evoli parce que j’adore changer d’identité, de forme, d’apparence, suivant la situation. Je suis extrêmement versatile.