Ça parle de quoi ?
Les espoirs et les rêves de quatre générations d’une famille d’immigrés Coréens, alors qu’ils quittent leur pays et cherchent inlassablement à survivre et s’épanouir. Racontée du point de vue de Sunja, l’histoire est un pont entre la vie de Sunja, qui commence dans la Corée du Sud du début du XXème siècle, et celle de Solomon, son petit fils, dans les années 1980.
Ça vaut le coup d’œil ?
Avant la sortie de sa saison 2 sur Apple TV+, la meilleure série de 2022 est proposée en diffusion en prime time sur CANAL+ pour celles et ceux qui n'auraient pas encore rattrapé cette série pépite, dans le cadre de son partenariat avec la plateforme.
Adaptée du best-seller du même nom de Min Jin Lee, Pachinko est une fresque familiale grandeur nature, qui suit quatre générations d’une famille d’immigrés Coréens du début du XXème siècle jusque dans les années 1980, est produite et réalisée par Kogonada (After Yang), et Justin Chon (Blue Bayou).
Leurs talents combinés apportent une vision authentique et une esthétique sublime à cette histoire émouvante et épique qui nous fait voyager entre la Corée, le Japon et les États-Unis. A travers des personnages complexes et attachants, c’est un véritable récit de résilience, d’espoir, d’amour et de conviction sur fond de guerre, de paix, de deuil, de business et de tradition qui nous est offert avec une grande générosité.
L’écriture de la scénariste Soo Hugh (The Killing, The Terror, See), avec l’aide de la poétesse, autrice et traductrice E. J. Koh, revenant sur les conflits entre les cultures coréennes et japonaises, sur les pressions familiales et l’illusion du rêve américain, est aussi instructive qu’intimiste et convoque des thématiques universelles qui pourront toucher le plus grand nombre.
Une famille d'hier et d'aujourd'hui
Naviguant entre l’anglais, le coréen et le japonais (distinguées par des couleurs différentes dans les sous-titres), le scénario et les dialogues donnent vie à une intrigue immense, entremêlée avec justesse et fluidité entre flashbacks et flashforwards, qui est de surcroît portée par une pléiade d’acteurs et d’actrices impeccables. On est subjugué devant les performances de Yuh-Jung Youn, oscarisée pour son rôle dans Minari, de Min-ha Kim, qui joue la version jeune de son personnage Sunja, mais aussi du très talentueux Jin Ha dans la peau de Solomon.
Dès les premiers instants, on est captivé par cette chronique incisive mais émouvante de l’ascension difficile et passionnante d’une famille écrasée par le poids du passé mais avec un regard tourné vers l’avenir. Et ce parcours incroyable se joue sur la force du destin et sur la détermination mais aussi parfois sur la chance, à l’image du pachinko, jeu importé d’Osaka et sorte de croisement entre le flipper et la machine à sous, qui donne son nom à la série.
Et c’est dans la salle de jeux tenu par le père de Solomon, où les gens jouent au pachinko, que le casting se retrouve pour danser sur la musique "Let’s Live For Today" de The Grass Roots dans le générique génial et entêtant de la série, qui est un très sérieux concurrent à celui de Succession, autre fresque familiale palpitante.
Comme le show américain, Pachinko décortique les joies et les peines d'une famille dysfonctionnelle dans laquelle chacun de ses membres essaie de s'accomplir mais avec une plus grande envergure et une poésie folle.
Pachinko est une série de grande qualité, un petit bijou esthétique plein de rebondissements porté par un récit d'émancipation et de reconquête d'immigrés oppressés qui veulent défendre leur culture coréenne bafouée, un propos qui tombe aujourd'hui en pleine explosion populaire et mondiale de la création coréenne au cinéma et à la télévision.
La saison 1 de "Pachinko" est diffusée sur CANAL+ dès le 25 juillet et tous les jeudis à 21h, à raison de deux épisodes par soirée. Elle est également disponible sur myCANAL.