DE QUOI ÇA PARLE ?
Une famille dysfonctionnelle quitte la ville pour un petit village et s’installe dans une maison où de terribles atrocités ont eu lieu. Mais personne ne semble le remarquer, à l’exception de Pat, qui est convaincue d’être soit dépressive, soit possédée – il s’avère que les symptômes sont exactement les mêmes.
Shining Vale, une série créée par Sharon Horgan et Jeff Astrof.
C’EST AVEC QUI ?
Inutile de la présenter, Courteney Cox, star de la série Friends, fait son retour sur le petit écran avec Shining Vale. C’est son premier grand rôle dans une série depuis l’arrêt de Cougar Town, en 2015. Elle donne la réplique à Greg Kinnear, qui joue son mari. L’acteur, dont la carrière s’étend principalement au cinéma, est apparu dans Little Miss Sunshine ou Pour le pire et pour le meilleur avec Jack Nicholson.
Mira Sorvino, visible récemment dans la saison 3 d’American Crime Story et la série Hollywood de Ryan Murphy, joue Rosemary, l’esprit qui hante la demeure de la famille. Après elle, d’autres actrices connues complètent la distribution comme Sherilyn Fenn (Twin Pekas), Judith Light (Madame est servie) et Merrin Dungey (Alias).
ÇA VAUT LE COUP D’ŒIL ?
Comme toutes les bonnes vieilles histoires de fantômes, Shining Vale commence par l’arrivée d’une famille dans une maison victorienne hantée. La formule est bien connue, mais prend une autre tournure grâce à un savoureux mélange d’horreur et de comédie. Dès les premières minutes, le téléspectateur découvre une héroïne peu commune. Oubliez l’archétype de la mère courage ou de la dure à cuire, Pat, elle, a touché le fond.
Interprété par Courteney Cox, à la fois drôle et touchante, le personnage voit sa vie se dissoudre devant ses yeux. Son mariage explose, ses enfants l’ignorent et pour finir, elle n’a plus d’imagination. Auteure de romans érotiques à succès - la série emploie le terme amusant de lady porn -, elle est incapable d’écrire une ligne de plus.
Fort heureusement, dans Shining Vale, les esprits ont du bon. Sa rencontre avec Rosemary, une femme au foyer des années cinquante désormais décédée, va réveiller le démon qui sommeille en elle. Passé un premier épisode assez lent, le train fantôme se met en route. Sous son ton léger, la série aborde des problèmes plus sérieux comme l'addiction, la dépression et la peur de vieillir.
C’est d’autant plus intéressant qu’il est question ici d’une quinquagénaire un peu paumée, lasse des injonctions à être une mère et une épouse modèle. Il est rare qu’un portrait de femme comme celui-ci soit vu sous le prisme d’une comédie horrifique.
Côté frissons justement, Shining Vale se la joue soft, mais propose de jolis clins d'œil aux fans du genre. Shining - évidemment -, La Malédiction, Rosemary’s Baby, L’Exorciste… tous les plus grands classiques de l’horreur sont présents, d’une manière ou d’une autre, dans la série. Des hommages qui devraient également parler aux amateurs de l'anthologie American Horror Story.
Shining Vale ne révolutionne pas le concept de la maison hantée, mais s'aventure suffisamment vers d'autres chemins pour déjouer quelques clichés et offrir un bon moment à son public.
Les deux premiers épisodes de Shining Vale sont disponibles sur STARZPLAY.