Depuis le 31 janvier, TF1 diffuse chaque lundi soir la saison 2 inédite de la série évènement Je te promets.
Adaptée de la série américaine This is us, Je te promets suit le quotidien de la famille Gallo au passé comme au présent. A l’image de son illustre grande sœur, cette nouvelle salve d’épisodes nous réserve des séquences riches en émotion. A commencer par la mort de Paul (Hugo Becker) qui a bouleversé la vie de Florence (Camille Lou), Michaël (Guillaume Labbé), Mathis (Narcisse Mame) et Maud (Marilou Berry) à tout jamais.
Depuis le premier épisode la série, ce drame tient en haleine les téléspectateurs. Après une longue attente, le voile est enfin levé ce soir sur TF1. Un épisode forcément intense et particulièrement riche en émotion.
Hugo Becker, l’interprète de Paul Gallo, revient pour nous sur ce moment charnière de Je te promets et nous en dit plus son personnage.
Allociné : Vous portez la série mais aussi cette famille formidable des Gallo. Qu’est-ce qui vous a séduit dans le rôle de Paul et quel regard portez-vous sur ce père de famille ?
Hugo Becker : Je vous remercie beaucoup, mais j’ai vraiment le sentiment qu’on est cinq à la porter, la série comme la famille d’ailleurs, et je les trouve tous formidables. J’ai vraiment beaucoup de chance d’avoir ces partenaires, notamment Camille, et les enfants, les petits loups comme les ados, qui sont des acteurs et actrices généreux vraiment talentueux.
Ce qui m’a séduit chez Paul, c’est sa combativité à toute épreuve, sa capacité à prendre sur lui et à protéger son entourage, sa volonté qu’ils avancent ensemble quoiqu’il arrive. Pour un acteur, un personnage fort et complexe comme celui-là, qu’on suit dans différentes époques de sa vie en plus, c’est un cadeau et il faut en être à la hauteur.
On ne peut évidemment pas parler de Je te promets sans évoquer This is us dont elle est adaptée. Aviez-vous regardé la série originale avant de débuter le tournage et vous êtes-vous inspiré du personnage de Jack Pearson pour interpréter Paul Gallo ?
This is Us est une série brillante à bien des égards et j’en avais vu une partie il y a un moment. Mais je n’ai évidemment pas regardé avant le tournage. Tout comme il s’agissait pour les auteurs d’adapter, pour les acteurs, il fallait surtout se nourrir de ce qui est écrit et de soi. Voler ici et là dans ce qu’on a vécu, dans les gens qu’on a rencontrés... mais pour ce personnage, je réfléchissais souvent dans la première saison en tout cas, à qui j’aimerais être et comment j’aimerais agir ou réagir dans telle ou telle situation.
Je te promets aborde des thématiques universelles telles que la famille, l’amour ou encore le deuil tout en sondant la psychologie de ses héros. Finalement, la famille Gallo symbolise un peu la famille tout le monde avec ses bons et ses mauvais moments. Pensez-vous que c’est cette possibilité d’identification qui fait la réussite de la série ?
Oui, je crois que les auteurs Brigitte Bémol et Julien Simonet ont beaucoup travaillé à cela. Je veux dire à adapter, car c’est une adaptation à la fois sociale avec les métiers des personnages, culturelle avec leurs références musicales, politiques, publicitaires, etc… Toutes ces choses qui ont créé l’envie chez moi d’abord de lire, puis d’avoir envie de voir cette série, et d’y jouer. Car finalement, c’est un prisme de la société via une famille, et on pourrait du coup imaginer des adaptations dans de nombreux pays. Et si elles sont toutes travaillées dans le détail, elles auraient toutes un véritable intérêt.
Dans cette seconde saison, Paul s’éloigne de l’image du père parfait et révèle une facette plus sombre et mystérieuse. Est-ce un challenge pour vous de jouer ces différents aspects de votre personnage ?
C’est surtout une nécessité. Ça permet que la série avance et c’est ce qui me plaît. Il n’y a pas de redite, au contraire, on découvre au fur et à mesure les différentes pièces du puzzle. Et il y a une vraie cohérence, tous les éléments qui sont présentés à un moment ou à un autre, se font écho plus tard.
Dès le tout premier épisode de Je te promets, on ressent une véritable alchimie entre vous et vos partenaires de jeu. Comment s’est passé votre rencontre avec Camille Lou et de quelle façon avez-vous travaillé la relation Paul-Florence ?
J’ai beaucoup de chance mais je crois que c’est nécessaire pour la réussite de ce type de série. Il faut qu’il y ait une complicité, une alchimie et une générosité dans le travail, sinon rien d’intéressant ne peut en ressortir. Alors que là, on se surprend dans les scènes et elles prennent du coup parfois une toute autre ampleur ou intensité. Le réalisateur, Renaud Bertrand, est d’une grande sensibilité et il permet cela aussi, on travaille vraiment ensemble et c’est très agréable.
Paul et Florence incarnent aux yeux de tous le couple parfait. Mais derrière les apparences, leurs fêlures sont nombreuses. Quel regard portez-vous sur leur relation ?
Je les adore.
La saison 2 de Je te promets lève le voile sur la mort de Paul. Un drame qui ne manquera pas de faire réagir les téléspectateurs. Qu’avez-vous ressenti en jouant cette scène cruciale pour la série et comment vous y êtes-vous préparé ?
Je vous avoue que je me prépare pour tous les projets et les scènes que je fais. Pour Chefs, j’avais suivi des entraînements de cuisine. Pour une série BBC, j’ai perdu 7 kilos. Pour Paradise Beach, on m’a mis des dents en fer et des tatouages. Pour Diane de Poitiers, j’ai appris l’équitation et l’escrime. Pour Le dernier voyage, ils m’ont même teint les cheveux... mais pour l’essentiel finalement de ce qu’on joue en-dehors des actions à proprement parler, c’est les gens rencontrés, ce qu’on a vécu et ressenti qui nous aide. C’est un travail et une cuisine interne en amont avant le tournage sur ce qu’on a envie de faire passer comme émotion. Une fois sur le plateau, pour des scènes intenses, j’écoute souvent les quatre saisons de Vivaldi recomposé par Max Richter.
La scène de l’explosion du bateau est saisissante. Avez-vous été doublé par un cascadeur ?
Non, pour les scènes de feu, je voulais tourner les scènes, ça me semblait important.
Peu avant qu’il ne rende son dernier souffle, on a l’impression que Paul savait que son heure était venue et qu’il a laissé sortir Florence pour lui épargner cet instant. Les téléspectateurs eux non plus ne verront rien. Qu’est-ce qui a motivé ce choix ?
Ce que je peux vous dire, c’est que ça me fait plaisir que vous me posiez cette question. On essaie constamment d’insuffler du sous-texte, de la vie et du sens en-dehors des mots. Comme dans la vie, 80% du langage est non-verbal. Mais là, il s’agissait qu’on puisse le comprendre, sans le faire sentir... un acteur ne peut jamais, à mon sens, être certain qu’il réussit à passer le flambeau des émotions qui le traversent. Il ne peut que les vivre, les ressentir et espérer.
Cette scène conduit ensuite à la réaction de stupéfaction de Florence qui découvre que son mari s’est éteint alors même qu’elle lui parlait quelques secondes plus tôt. Comment s’est passé le tournage de cette scène ?
Difficile de vous décrire cela. Il y a des moments suspendus sur un tournage, celui-là en était un.
Avez-vous d'autres projets à venir d’ici une saison 3 de Je te promets ?
J’ai beaucoup de chance. En cinéma, il y a le film Pilote de Paul Doucet qui va sortir en mai, puis Tempête de Christian Duguay avec Pio Marmaï et Mélanie Laurent. Et en série, il y a Diane de Poitiers, avec Isabelle Adjani, Gérard Depardieu, Virginie Ledoyen, Olivier Gourmet, Guillaume Gallienne, Michel Fau.
Et là, j’ai tourné dans le deuxième film de Romain Quirot, Apache, avec qui j’avais fait Le Dernier Voyage. Je fais aussi une participation dans le très beau film de Rachid Hami, Pour la France, avec notamment Karim Leklou.
Il y a plusieurs projets de cinéma pour cette année, mais je vous raconterai ça une autre fois quand ce sera tourné.