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    Parité et diversité dans le cinéma français : des inégalités toujours persistantes
    Marine de Guilhermier
    Passionnée par le grand et le petit écran et fascinée par les acteurs, elle a des goûts très éclectiques. Elle a néanmoins une préférence pour les productions américaines et dévore tout ce qui lui passe devant les yeux, de l'immense blockbuster au plus petit film indépendant.

    Le Collectif 50/50, engagé dans un combat pour l’égalité, la parité et la diversité dans l’industrie cinématographique et audiovisuelle, a dévoilé les premiers chiffres de son étude Cinégalités réalisée sur 115 films français sortis en 2019.

    Gaumont Distribution

    Lundi 6 décembre, se sont tenues au Théâtre de la Porte Saint-Martin, les 4ème Assises du Collectif 50/50 qui y a présenté les premiers résultats d’une étude intitulée "Qui peuple le cinéma français ?" réalisée en compagnie de Maxime Cervulle, professeur en sciences de l’information et de la communication à l'Université Paris 8, et Sarah Lécossais, maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication à l'Université Sorbonne Paris Nord.

    Le corpus analysé pour cette étude (que vous pouvez retrouver ici) est constitué des 100 films ayant disposé des plus importants budgets et des 100 films ayant réalisé le plus d’entrées en salle en 2019 (soit avant la mise en place du bonus parité). Ce qui revient à 115 films, dans lesquels des inégalités flagrantes ont été observées.

    Origine perçue

    L’enquête démontre qu’une faible proportion de personnages sont perçus comme non-blancs. En effet, 78% des personnages sont perçus comme blancs (81% pour les personnages principaux). Sur l’ensemble des personnages des films, 9% sont perçus comme noirs, 9% également sont perçus comme arabes et seulement 2% sont perçus comme asiatiques. Les 2% restants correspondent aux autres origines.

    Par ailleurs, seuls 6% des personnages principaux sont des femmes perçues comme non blanches alors qu’un personnage principal sur deux est un homme perçu comme blanc (49%). Un manque de représentation de la diversité ethnique qui est en outre accompagné d’une stigmatisation car 11% des personnages perçus comme non blancs commettent des crimes, contre 4% des personnages perçus comme blancs.

    Répartition homme-femme

    L’étude s’est également penchée sur les questions de genre et là encore, le cinéma français pêche. 38% des personnages principaux sont des femmes cisgenres alors qu’elles représentent 52% de la population française. Concernant les personnages transgenres, ils sont tout simplement à 0%.

    Sans surprise, la part des femmes chute quand on regarde les résultats par tranche d'âge. Notamment, chez les 50-64 ans, où seulement 12% des personnages principaux sont des femmes cisgenres. En revanche, on obtient une parité dans la catégorie des 20-34 ans.

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