De quoi ça parle ?
Angela Black mène apparemment une vie idyllique auprès de son mari, Olivier. Elle dissimule à son entourage les violences qu'elle subit au quotidien. Bientôt, un détective privé Ed, vient à sa rencontre et lui divulgue les plus sombres secrets de son mari. Malgré ce qu'elle vit, est-elle prête à se libérer des entraves de son partenaire ?
Angela Black, une série créée par Jack Williams et Harry Williams avec Joanna Froggatt, Michiel Huisman, Samuel Adewunmi…
Une série glaçante
Menée par Joanne Froggatt – Anna Bates dans Dowton Abbey – et Michiel Huisman – connu pour ses rôles dans Game of Thrones et The Haunting of Hill House – Angela Black est une mini-série choc sur un homme qui bat son épouse.
Dans la scène d’ouverture, Angela et Olivier boivent du vin avec leurs amis qu’ils ont invités dans leur magnifique maison tout en verre qui a l’air sortir tout droit d’un magazine chic de papier glacé. Une maladresse – vécue comme une provocation – de la part d’Angela pendant la soirée provoque l’ire d’Olivier qui la bat jusqu’à lui faire perdre une dent.
Le ton est donné. Angela Black n’est pas une série qui fait des détours. Elle aborde frontalement le sujet des violences conjugales et si la caméra se détourne lorsque les coups d’Olivier s’abattent sur Angela, elle montre sans détour son visage tuméfié.
Si sa lèvre ouverte interpelle ses proches, ceux-ci ne cherchent pas plus loin lorsqu’Angela explique qu’elle s’est juste pris une porte en pleine figure. Mais un soir d’Halloween où elle a besoin de souffler en dehors de sa prison dorée, elle rencontre un homme (Samuel Adewunmi) qui s’avère être un détective privé engagé par Olivier pour suivre Angela. Sauf que ce dernier dit être écœuré par les agissements de son client.
A ce moment, ce drame prend des accents hitchcockiens où les réelles intentions d’Olivier et la façon dont Angela va réagir deviennent les enjeux principaux. Angela peut-elle se fier à ce détective privé qui dit vouloir la prévenir contre les projets sordides de son mari ?
Joanna Froggatt et Michiel Huisman sont tous deux parfaits dans leurs rôles. Les regards et les faux-semblants finissent par agir comme un foulard qui se resserre à chaque scène un peu plus autour du cou du spectateur. Huisman entretient savamment l’ambiguïté d’un personnage qui alterne constamment entre excuses en apparence sincères et moments de pur machiavélisme. Le malaise est permanent et volontaire, plus efficace qu’une publicité du service public.