Nouvelle série adaptée de la saga de fantasy écrite par Robert Jordan et vendue à plus de 90 millions d'exemplaires, La Roue du Temps débarque sur Amazon Prime VIdeo. Dans un monde où des femmes membres de la communauté Aes Sedai possèdent des pouvoirs magiques, Moiraine (Rosamund Pike), assistée de Lan (Daniel Henney), pense avoir identifié parmi cinq jeunes villageois le Dragon, un être élu qui sauvera ou détruira l'humanité.
Ensemble, ils vont parcourir le monde afin de réaliser la prophétie, alors que les Trollocs, des créatures maléfiques, et les ennemis des Aes Sedai sont à leurs trousses.
Cette série bourrée d'action et d'effets spéciaux met en scène un casting international, mené par Rosamund Pike (Gone Girl, I Care a Lot) et Daniel Henney (X-Men Origins : Wolverine, Esprits criminels). AlloCiné les as rencontrés une semaine avant la sortie du show.
AlloCiné : Avez-vous lu les livres de Robert Jordan ?
Rosamund Pike : Haha, tout le monde nous pose la question ! Et vous ? Nous n’avons pas lu les 14 tomes parce qu’il ne sert à rien de prendre trop d’avance sur l’histoire. Mais on a forcément envie d’aller creuser pour comprendre ce qui obsède les fans dans ces livres, c’est nécessaire.
Daniel Henney : Je suis en train de relire "L’Œil du monde" (le 1er volet, ndr) en ce moment et c’est une expérience qui n’a rien à voir avec la première lecture. Je suis en plein dedans et ça me parait totalement différent. Je comprends pourquoi les gens les lisent plusieurs fois.
Etiez-vous déjà fans d’histoires de fantasy avant de travailler sur la série ?
RP : Pas moi, je n’étais pas du tout lectrice de fantasy. J’ai toujours préféré les livres sur de vraies personnes, de vraies situations. Je n’étais pas en recherche d’évasion.
A présent, je vois les choses différemment, je me rends compte que la fantasy est simplement un vecteur pour exprimer de grandes idées et s’attaquer aux grands concepts de notre monde, en faisant un pas de côté puisque cela se passe dans un monde imaginaire.
DH : J’ai grandi en tant qu’enfant unique dans une région du monde où il n’y avait pas grand-chose, c’est peut-être pour ça que j’étais attiré par les univers et les séries fantastiques. J’adorais ça quand j’étais gamin et je m’éclate maintenant sur cette série.
Comment avez-vous fait fonctionner la relation entre vos deux personnages Moiraine et Lan, qui sont si peu expressifs ?
RP : Ça, c’est parce qu’ils ont mis des mannequins à notre place (rires). Non, en fait, il y a une alchimie naturelle entre nous. C’est quelque chose qu’on ne peut pas prévoir, mais il y a une compréhension mutuelle et de l’empathie l’un pour l’autre. Ces petits détails, même microscopiques, dans la communication. Être conscient de la présence de l’autre dans l’espace et le temps.
DH : C’est très profond d’interpréter ce lien que Robert Jordan a écrit car ce n’est pas du tout quelque chose de romantique. Il y a de la loyauté, de l’affection, de l’intimité, du soutien, ils se protègent l’un l’autre, et c’est très beau. Bien sûr, ils sont très mystérieux. Ils sont tous les deux comme sur une île.
Comment s’est passée la collaboration avec de jeunes acteurs inconnus, peu familiers avec des grosses productions ?
RP : C’est un des aspects les plus séduisants pour moi, ce casting très enthousiasmant de jeunes acteurs. Je savais qu’on les verrait grandir avec leurs personnages et c’est magnifique d’être témoin de ce moment.
Vous savez, leurs vies vont peut-être changer la semaine prochaine ! C’est vraiment excitant.
Rosamund, vous êtes productrice du show, étiez-vous impliquée au début du projet ?
RP : Pas depuis le début. La genèse a pris des années après que les droits des livres ont été obtenus. Je me suis impliquée à peu près 8 mois avant qu’on lance la production, principalement à partir des premiers castings et pour le développement des concepts clés. Pas pour commander toute l’affaire, avant tout pour apporter mes idées au projet.
Tout au long de la première saison, les comédiens ont pu bénéficier du fait d’avoir une actrice du côté de la production, parce que cela nous a permis de nous faire entendre collectivement, en fait.
Daniel, qu'apportent les influences et les références asiatiques au personnage ? Y avez-vous contribué ?
DH : Bien heureusement, j’y ai contribué ! Il n’est pas toujours garanti, quand vous démarrez un nouveau projet, que votre avis sera entendu. Ça en dit long sur les gens qui dirigent le show.
Quand il a été question des costumes, l’influence coréenne était importante pour Lan, selon moi. Il porte donc un hanbok coréen (vêtement traditionnel, ndr), au lieu d’un uniforme lambda de commando. On voulait qu’il y ait des thèmes coréens pour le personnage.
Les enjeux et les thématiques de la première saison ont quelque chose de féministe. Qu'en avez-vous pensé ?
RP : Robert Jordan a écrit un monde dans lequel il prône un équilibre entre les énergies féminine et masculine. Ce n’est pas : "les femmes ont tout le pouvoir et les hommes aucun", loin de là. C’est un univers où le pouvoir des femmes est différent de celui des hommes.
Robert Jordan a créé le Pouvoir Unique et la capacité des Aes Sedai de canaliser cette puissance colossale, connectée à l’univers et aux éléments. C’est une très belle chose, cette façon pour une magicienne ou une sorcière d’invoquer les éclairs ou les orages, de créer des murs de feu.
C’est un aspect vraiment passionnant pour moi. J’en parle presque d’une façon spirituelle parce que certaines de ces femmes naissent avec et si on leur apprend pas à le maîtriser, Robert Jordan explique que c’est comme une drogue, comme un narcotique. Tellement délicieux et puissant que vous en voulez toujours plus. Et si vous en abusez, cela vous détruit.
La Roue du Temps est disponible à partir du 19 novembre sur Prime Video.