DE QUOI ÇA PARLE ?
Makani et ses amis du lycée Osborne High font tout pour identifier et arrêter un tueur masqué qui s'en prend aux élèves en dévoilant leurs secrets les plus intimes.
Killer Game, écrit par Henry Gayden et réalisé par Patrick Brice.
Disponible sur Netflix
C'EST AVEC QUI ?
À l’affiche de ce slasher, Sydney Park incarne l’héroïne, nommée Makani. Elle est apparue dans les séries Santa Clarita Diet avec Drew Barrymore ou encore The Walking Dead. À ses côtés, certains reconnaîtront Théodore Pellerin, un acteur canadien déjà apparu dans The OA, le drame Never Rarely Sometimes Always ou encore Juste la fin du monde de Xavier Dolan. Le reste du casting est composé de Asjha Cooper (Everybody Wants Some), Jesse LaTourette (Boy Erased), Burkely Duffield (Warcraft : Le Commencement), Dale Whibley, Diego Josef (Generation) ou encore Zane Clifford (Superman & Lois).
ÇA VAUT LE COUP D'ŒIL ?
Fear Street, Candyman, Halloween Kills, la série Souviens-toi… l’été dernier et le prochain Scream le prouvent : le slasher reprend du poil de la bête. Ce sous-genre horrifique, qui met en scène des tueurs à la poursuite de leurs victimes, a été popularisé dans les années soixante-dix, avant d’être remis au goût du jour deux décennies plus tard par Wes Craven. Avec Killer Game - intitulé There’s Someone Inside Your House en version originale -, Netflix joue une nouvelle fois le jeu de la nostalgie et propose un film d’horreur très solide.
Il faut dire que le projet est soutenu par des personnes de talent : James Wan, réalisateur de Saw et des deux premiers Conjuring, produit, tandis que Patrick Brice, l’homme derrière l’excellent Creep, met en scène. Adapté du best-seller éponyme de Stephanie Perkins, le film reprend le schéma classique des slashers : une ville en apparence sans histoire, des étudiants avec des secrets et un premier meurtre qui vient mettre le feu aux poudres.
Bien écrit et assez malicieux pour ne jamais se prendre au sérieux, Killer Game réussit là où beaucoup se sont pris les pieds dans le tapis. Le long métrage s’inspire de Scream, de son esthétique nineties et ne s’en cache pas, au point d’y dissimuler de nombreux clins d'œil qui ne devraient pas échapper à l’attention des fans. Plus sanglant qu’il n’est effrayant, le thriller parvient tout de même à offrir de bons moments d’angoisse. Il y a, notamment, ce tueur original qui porte, en guise de masque, une réplique du visage des victimes qu’il s’apprête à tuer.
Porté par un jeune casting convaincant, Killer Game ne repose pas seulement sur la nostalgie. Il respecte les codes du genre, mais tente aussi d’apporter un nouveau souffle au slasher, en cohérence avec son époque. Il aborde des problèmes de société, de l’homophobie au racisme, sous la lumière de la cancel culture, pratique répandue aux États-Unis que le film n’hésite pas à légèrement écorner. Bien que le thriller n’atteigne pas le génie de Scream, nul doute qu’il saura séduire les spectateurs en quête de frissons.