De quoi ça parle ?
Une communauté fait face à des événements miraculeux et à de sombres présages après l'arrivée d'un mystérieux prêtre.
Sermons de minuit, une série Mike Flanagan avec Zach Gilford, Hamish Linklater, Kate Siegel, Annabeth Gish, Henry Thomas…
C’est avec qui ?
Habitué à travailler dans un esprit de troupe, Mike Flanagan convoque souvent les mêmes acteurs et actrices d’une série à l’autre. C’est le cas une fois de plus ici où on retrouve Kate Siegel, Henry Thomas, Rahul Kohli, Samantha Sloyan qu’on a déjà croisés dans la collection The Haunting of.
Mais de nouvelles têtes font leur arrivée. Ainsi Hamish Linklater interprète le mystérieux prêtre, le Père Paul, qui arrive dans cette petite communauté. Et Zach Gilford joue Riley, un jeune homme qui revient sur l’île après avoir purgé une peine de prison pour homicide involontaire.
D’autres visages connus des sériephiles sont également présents : on y voit notamment Annabeth Gish (X-Files), Kristin Lehman (Motive) ou encore Michael Trucco (Battlestar Galactica)
Ça vaut le coup d’œil ?
Exit les maisons hantées. Mike Flanagan s’attaque désormais au dogme religieux. Et si vous avez aimé The Haunting of Hill House et The Haunting of Bly Manor, alors Sermons de minuit devrait vous plaire. Comme à son habitude, le créateur de la série Mike Flanagan a développé une histoire d’horreur qui plonge directement dans la psyché humaine.
Il se livre à cœur ouvert sur toutes les turpitudes qui le traversent, lui, l’ancien enfant de chœur, qui s’interroge sur la place de l’humanité dans l’univers et quelle place tient la religion dans toutes ces considérations métaphysiques. A travers sa série, il interroge la foi avec la capacité des croyants à croire en une puissance supérieure aimante tout en traversant les pires épreuves.
Mais par la même occasion, Sermons de minuit est une série qui exige à sa manière la foi du spectateur. Parce que c’est une série Netflix, la tentation sera d’engloutir les épisodes d’un coup. Il faut pourtant résister et suivre le rythme de la série qui ralentit volontairement pour poser des questions si complexes qu’elles ne trouveront jamais de réponses, mais qui méritent réflexion.
Pas de fantômes cachés dans les coins
Il ne faut pas croire pour autant que Sermons de minuit est une série purement cérébrale. Elle comporte un twist – assez génial – qu’on ne peut pas révéler. Et c’est bien une série d’horreur. Cela démarre avec Riley Flynn, de retour dans l’île isolée qui l’a vu grandir, quatre ans après avoir provoqué la mort d’une jeune femme en conduisant en état d’ébriété et purgé sa peine de prison.
Son retour coïncide avec l’arrivée du Père Paul, qui succède au vieux prêtre de l’île. Ses homélies passionnées suscitent un nouveau zèle religieux qui ne fait que s’intensifier à mesure que des miracles se produisent. Et au milieu de tout ça, les personnages prennent le temps de s’interroger sur le sens de la vie et développer leur réflexion sur des minutes entières. Plutôt osé pour de la télévision.
Difficile de parler de Sermons de minuit sans dévoiler l'élément-clé de l'intrigue sur lequel repose l'essentiel du récit. Et difficile de la recommander sans passer pour les fanatiques que la série dénonce, mais c’est réellement une série qui bouscule et qui pousse le spectateur à la réflexion. Bien plus qu’elle ne cherche à l’effrayer. Il faut souvent s’armer de patience, mais la récompense est au bout du chemin.