De quoi ça parle ?
Un bel agent secret et son équipe de super-espions LGBTQ+, le Q-Force, sont constamment sous-estimés par leurs compères. Ils vont devoir prouver à leurs collègues que leurs capacités professionnelles ne dépendent pas de leur orientation sexuelle.
Queer Force, une série créée par Sean Hayes et Michael Schur avec Sean Hayes, Wanda Sykes, Matt Rogers, Laurie Metcalf, Patti Harrison, David Harbour, Gary Cole et Gabe Liedman.
Une force très spéciale
Steve Maryweather a beau être sorti major de sa promotion à l’American Intelligence Agency (AIA), il a aussitôt été ostracisé après avoir annoncé publiquement qu’il était gay. L’homophobie de l’armée s’exprime sans complexe au point de l’appeler désormais Mary.
En prime, il est placardisé à West Hollywood, le quartier gay de Los Angeles. Sur place, il décide de former une équipe de super-espions LGBTQ+. Tous plus flamboyants les uns que les autres, ils ont chacun leur spécialité et forment ensemble la Queer Force.
Dix ans plus tard, et las de n’avoir jamais été sollicité pour la moindre mission, il décide avec son équipe d’aller sur le terrain pour accomplir leur devoir sans l’autorisation de l’AIA. Malgré des méthodes peu conventionnelles, la mission est réussie. Et ce succès leur permet d’être enfin reconnus par l’AIA. A un détail près… Ils doivent désormais intégrer dans leurs rangs l’agent Buck, très hétéro et pas très gay-friendly.
Clichés et paillettes
Queer de bout en bout, la création de Sean Hayes est un festival de blagues, des plus mignonnes – des références aux multiples icônes gays en commençant par Ariana Grande – aux plus osées... Certaines pourraient même passer difficilement.
On ne s’étonnerait pas de voir la série être accusée de perpétuer des clichés sur les gays, notamment avec le personnage Twink, hyper efféminé et roi du travestissement. Les lesbiennes aussi, avec Deb – la mécanicienne de la troupe – ne sont pas épargnées. Chacun est libre de prendre le parti de s’en offusquer ou plutôt d’en rire, comme on peut le présumer de la part des auteurs.
Queer Force ne révolutionne peut-être pas la représentation de la communauté LGBTQ+ à la télévision et tourne effectivement autour de clichés qu’on pourrait dater des années 1990. Une représentation imparfaite certes, mais on veut croire au talent de Sean Hayes et Mike Schur (The Good Place, Brooklyn Nine-Nine) pour faire de cette première saison une rampe de lancement. Et la prochaine sera peut-être la bonne.