Pour freiner la propagation du variant Delta du Covid-19, Emmanuel Macron a annoncé l'extension du pass sanitaire à des établissements recevant du public, dont des lieux culturels (théâtres, cinéma) à partir du 21 juillet.
Ce pass est déjà en vigueur pour les lieux accueillant plus de 1.000 personnes, notamment les stades, et les discothèques recevant plus de 50 personnes. Comment les salles de cinéma vont-elle réagir face à cette nouvelle donne ?
Nous avons interrogé Alexandre Hellmann, directeur du Grand Rex, qui ne cache pas ses craintes concernant la logistique que demandera de tels contrôles.
AlloCiné : Que va changer la mise en place du pass sanitaire dès le 21 juillet pour vous ?
Alexandre Hellmann : Il va falloir penser à une toute nouvelle gestion des flux et des contrôles des clients. Le 21 il y aura la sortie de Kaamelott en Grand Large et donc des séances complètes avec 1250 personnes.
Sans compter les autres salles. Il faut donc anticiper ce monde, les moyens techniques et humains à mettre en place pour que cela reste fluide sinon ça sera une catastrophe assurée.
Il va falloir penser à une toute nouvelle gestion des flux et des contrôles des clients.
Pensez vous que le public va bouder les salles obscures alors que les blockbusters et Kaamelott arrivent en salles ?
Je pense que certains ne viendront plus. Les anti vaccins et tous ceux qui pensent que le gouvernement fait tout cela contre eux. J'ai peur que encore une fois le streaming gagne du terrain face aux contraintes des salles...
Mais on fera tout contre pour éviter cela. Heureusement que les français réagissent bien et qu'hier quasiment 1 million de personnes ont demandé un rdv suite à la prise de parole de notre président.
Comment allez-vous vous organiser pour surveiller les pass sanitaires ?
Nous sommes en train de regarder pour nous équiper de smartphones pour contrôler les gens. Il faut également penser au recrutement des gens qui vont contrôler la clientèle.
Et surtout le plus important communiquer en masse auprès de notre public pour diminuer les problèmes le jour J.