“Ah, le retour à la vraie vie ! Se retrouver dans une salle de cinéma à plus de deux personnes, pour regarder des films, ça me rend si heureux !” Voilà comment Guillaume Le Cunff, le PDG de Nespresso France a introduit la cérémonie de remise de prix de cette 6e édition de Nespresso Talents. “Entre Nespresso et le cinéma, c’est une longue histoire, et avec le Festival de Cannes aussi. On est vraiment très fier de travailler pour le cinéma, mais aussi et surtout de donner une visibilité aux jeunes talents.”
Nespresso Talents 2021 : 993 participants
Créé en 2016, le concours a en effet révélé le nom des lauréats de 2021 lors d’une cérémonie orchestrée en direct au Palais des Festivals, en compagnie des membres du jury, d’invités de marque et des cinéastes en lice. Pour les féliciter de leur réalisation respective, chaque lauréat a reçu, en plus du privilège d'assister à l'édition 2021 du Festival de Cannes, une session de mentorat avec des experts du cinéma et une dotation.
Cette année, les participants devaient imaginer un film sur le thème ”Doing is Everything / L’important c’est d’agir”. Une thématique forte et qui a visiblement inspiré les réalisateurs en herbe issus du monde entier, puisque les jurés ont été soumis à plus de 993 vidéos d’une durée de 2 à 3 minutes, au format vertical (9:16), en provenance de 60 pays.
Des jurys d’exception
Et pour identifier les meilleurs courts-métrages et sélectionner les lauréats de l’édition 2021, le jury français était composé de professionnels du cinéma, à l’image de Jacques Attali (Président de la Fondation Positive Planet et organisateur de la Semaine du Cinéma Positif), Charles Tesson (délégué Général de la Semaine de la Critique), l’actrice Zita Hanrot (César du Meilleur espoir féminin en 2016 pour Fatima), Sonia Rolland (actrice et réalisatrice engagée pour l'émancipation des femmes et l’environnement), sans oublier Yoann Sardet (rédacteur en chef d’Allociné).
Côté international, les jurés étaient tout aussi étoilés, avec l'acteur de cinéma et de télévision Mark Chao, l'explorateur du monde et aventurier Mike Horn, l'actrice Zita Hanrot, la scénariste, réalisatrice et lauréate Nespresso Talents 2020 Faride Schroeder et l'actrice et réalisatrice Sonia Rolland.
Mike Horn, Zita Hanrot… des jurés éblouis par les jeunes talents
“C’était une expérience assez étonnante, car je n’ai pas l’habitude de voir ce format au cinéma, a réagi Zita Hanrot, membre du jury international et national. J’ai trouvé ça très intéressant de voir à quel point les metteurs en scène étaient ingénieux et inventifs par rapport à ce format. Ils ont une façon de faire vivre le hors-champ que j’ai trouvé délicieuse.”
“En ayant la chance de faire partie du jury international et du jury français, j’ai pu voir qu’il y avait énormément de diversité. J’ai adoré pouvoir rentrer un peu dans la culture d’un pays à travers un film, qui plus est à travers le regard de jeunes réalisatrices et réalisateurs. J’ai eu de très très bonnes surprises, j’ai trouvé ça fort, en prenant compte de la durée, du thème, du format, j’ai découvert des récits, j’étais épatée”, s’est enthousiasmée la comédienne.
Lui aussi présent dans l’enceinte du Palais des Festivals ce 9 juillet, Mike Horn, membre du jury international, a applaudi la créativité des participants : “Voir toutes ces émotions ressortir de chacun des courts-métrages m’a fait regarder ma vie d’explorateur d’un nouvel œil. Pour moi, c’est ça la créativité. C’est de pouvoir partager son point de vue avec les autres. Et je veux remercier tous les participants de donner aux gens la possibilité de devenir meilleur.”
Les lauréats français
1ère position : Sur tous les terrains, par Diane Rec
“Je suis assez engagée dans l’écologie et l'éco production, un secteur qui se développe beaucoup dans le cinéma (...) tout commence par le consommateur, par des gestes quotidiens car chaque humain est consommateur, et si on fait quelque chose, même si c’est minime, on peut aller loin. Je trouvais important de montrer cela, mais je ne voulais pas que ce soit moralisateur. C’est pour ça que j’ai choisi le thème du football qui est assez fédérateur, surtout pendant l’euro, ça fonctionnait bien ! (rires)”
2e position : Continuum, par Matthieu Duclos & Florent Siciliano
“On a essayé de représenter la vie d’un homme, et ce qui compte finalement ce sont des toutes petites choses du quotidien. Des choses qui parlent à tout le monde et qui peuvent changer des vies. On est tous capables de faire quelque chose qui peut tout changer, c’est l’effet papillon : une petite action peut entraîner de grandes choses. On a donc essayé d’aller sur tous les tableaux en parlant du tri des déchets, du social, de la famille… On pense que l’humanité ira mieux si chacun prenait conscience de l’importance qu’il a.”
3e position : El Dorado, par Olivier Candito
“Ce que j’ai voulu exprimer à travers ce film, c’est qu’avec ce sacrifice, ce petit personnage s’offre l’opportunité de s’ouvrir au monde. On sent qu’il est solitaire, et finalement, comme pour Odin qui se sacrifie pour avoir la source de la sagesse, il obtient un nouvel univers, il élargit son monde, sa culture… C’est le retour au cinéma, le retour à la vie le sujet du film. Et puis El Dorado c’est non seulement la cité mythique perdue, mais c’est aussi le nom d’un cinéma à l'île d’Oleron où je suis beaucoup allé, donc c’était aussi un petit clin d'œil."
Les lauréats internationaux
1ère position : Postman, par Klim Tukaev (Russie)
“Je suis né à Voronej dans la famille du comédien de théâtre Kamil Tukaev et de l'artiste figurative contemporaine Nina Proshunina. La majeure partie de mon enfance s'est passée dans les loges de théâtre et les ateliers artistiques. À l'âge de 8 ans, j'ai déménagé à Moscou pour étudier. Après l'école, j'ai postulé deux fois à VGIK, mais les deux fois sans succès. J'ai réalisé mes premiers courts métrages pendant mes études au GITR, dont j'ai obtenu mon diplôme en 2020. Actuellement, je tourne des publicités, des clips et mes propres projets créatifs. Le dernier grand projet est le court métrage The Secret Bird, inspiré de la poésie de Charles Bukowski.”
2e position : Bagman, par Jan Kellner (République tchèque)
“Je suis un réalisateur et monteur vidéo tchèque. J'ai grandi dans le village de Jezernice en Moravie centrale. Adolescent, j'ai reçu un appareil photo 8 mm de mon grand-père, et c'est là que ma passion pour le cinéma a commencé. Grâce au tournage de vidéos de mariage et de publicités, j'ai pu travailler pour la Prague Beauty of Help Foundation en tant que cinéaste. Ce travail et cette relation avec mes grands-parents m'ont inspiré pour faire le film Bagman.”
3e position : Parler en fleurs, par Nicolina Sterbet (République tchèque)
“Quand j'étais petite, je sentais que j'avais une grande force intérieure (...) Je pense que la force peut être le sol où les graines plantées sont comme des expériences qui deviennent des histoires à raconter. Des histoires qui nous donnent la capacité de croire en notre propre force, de dépasser nos peurs personnelles et de suivre ce «plus» nécessaire à notre propre développement en tant qu'intégrités.”