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Laetitia Ratane (@laetitia.ratane)
Cannes, le festival, toute cette pression... et surtout beaucoup d'émotion !
Sentiment étrange depuis mon arrivée de voir se mêler festivaliers et estivants dans cette édition tant attendue de mai, repoussée en juillet ! Joie de se balader au soleil et de revoir le tapis rouge à peine déballé et déjà multi photographié. Etonnement toujours de croiser tant de jeunes gens très habillés au cas où, sur un malentendu, on leur proposerait LA grande soirée! Et enfin émotion de vivre sur grand écran cette cérémonie d'ouverture qui nous a tant manqué !
Dès sa première journée, Cannes a réuni de nombreuses stars du monde entier : de Marion Cotillard à Pedro Almodovar en passant par Spike Lee, Jodie Foster, et Boon Joon-ho, ils étaient tous là pour célébrer le cinéma retrouvé, comme si de rien n était. Les masques dans la salle Lumière étaient d'ailleurs même un peu trop délaissés. Et lorsque sur l'écran le fameux Carnaval des animaux s'est joué, c est comme si 2020 n'avait pas été aussi... ratée. "La magie du cinéma", aurait dit la maîtresse de cérémonie Doria Tillier.
Brigitte Baronnet (@BBaronnet)
"Cela fait du bien de sortir !" Ce sont les premiers mots lancés par Jodie Foster lors de la cérémonie d'ouverture du 74e Festival de Cannes. Spontanée, directe, souriante, dans un français comme toujours impeccable, la comédienne et réalisatrice, honorée d'une Palme d'or hier soir, nous a parlé à toutes et tous hier soir, que l'on soit à Cannes ou ailleurs.
Plus ce sentiment de deux mondes séparés, mais une femme qui s'adresse simplement à tous ceux à qui tous ces moments de partage ont créé un vide.
"Cela vous a manqué un peu le glamour?" s'est elle également exclamée rappelant ses "soirée en jogging à regarder des films", elle, qui était accompagnée de sa "partenaire en pyjama" en clin d'oeil à leurs tenues des Oscars !
Comme nous, "le cinéma a été la bouée de sauvetage" pour elle. Et d'ajouter : "Les salles étaient fermées mais le cinéma continuait". Le Festival de Cannes est lancé, et cela fait du bien ! C'est une joie de pouvoir le partager ici dans ce premier article depuis Cannes 2021.
Mégane Choquet (@MeganeChoquet)
Après deux ans d’attente, je peux enfin assister et travailler sur mon premier Festival de Cannes en tant que journaliste professionnelle. J’avais déjà eu la chance d’aller à une édition en tant qu’étudiante en 2017 mais cette fois mon accréditation a une toute autre saveur. En étant arrivée un jour avant le début des festivités, j’ai pu faire un peu de repérages et prendre mes marques en douceur dans un contexte très estival dans lequel on se croirait presque en vacances.
Même si la plage me fait des appels du pied, c’est vers le Palais des Festivals que je vais me concentrer et vers lequel je me suis dirigée pour découvrir la cérémonie d’ouverture sobre et efficacement lancée par Doria Tillier. Je retiens la belle image de Pedro Almodovar, Jodie Foster, Bong Joon-ho et Spike Lee qui déclarent ensemble cette 74ème édition du Festival de Cannes ouverte.
Après ce beau moment de communion, place au film d’ouverture : Annette de Leos Carax. Quelle proposition ! Je suis sortie du film un peu perdue à errer près du palais en attendant mes comparses. Sans voix et sans mots, je ne sais pas encore si j’ai adoré le film mais je sais qu’il va hanter ma nuit. Leos Carax a livré un long métrage impressionnant techniquement mais surtout très généreux qu’on ressent comme un exutoire pour le réalisateur. Cette édition démarre très fort !
Thomas Desroches (@ThomDsrs)
Après des années passées à regarder religieusement le Festival de Cannes, posté devant mon téléviseur, je passe enfin de l'autre côté. La sensation est étrange, presque irréelle. J'ai suivi, les yeux écarquillés, la cérémonie d'ouverture projetée sur l'écran géant de l'auditorium Debussy, à quelques mètres seulement du Grand Théâtre Lumière. Certes, je n'étais pas dans la même salle que Spike Lee et les autres membres du jury, mais impossible de ne pas ressentir la frénésie et la hâte qui s'emparaient de cette atmosphère si particulière.
Pour une première, je ne pouvais pas rêver mieux. Les stars étaient masquées, oui, mais je retiens avant tout le beau discours de Jodie Foster, lauréate de la Palme d'honneur et actrice que j'admire énormément, qui n'a pas failli à sa grande réputation. Il y a eu aussi les mots lumineux et candides de Doria Tillier. Et bien sûr, ce film d'ouverture, Annette de Leos Carax, une véritable expérience comme on en voit peu, ou de moins en moins, et qui ne peut se vivre que dans un seul endroit : la salle de cinéma. Trop longtemps fermées, elles m'avaient manqué et je suis heureux de les retrouver dans des conditions aussi exceptionnelles.
Maximilien Pierrette (@maxp26)
Il y a des comédiens sur lesquels on flashe comme ça, sans trop savoir pourquoi. Comme Adam Driver. Dès la série Girls, sa présence m'avait frappé. Et ses rôles suivants, sur grand écran, n'ont fait que confirmer ma fascination pour cet acteur et son charisme, alors qu'il se constituait l'un des CV les plus impressionnants de ces dernières années, entre ses apparitions chez Clint Eastwood, Steven Spielberg, Jim Jarmusch, Spike Lee, Steven Soderbergh ou les frères Coen. Sans oublier sa participation à la dernière trilogie Star Wars.
Restait alors un but à atteindre : parvenir à l'interviewer. Enfin. Après les rendez-vous manqués de Paterson et The Dead Don't Die, déjà sur la Croisette, c'est grâce à Annette que la rencontre a eu lieu, la veille du coup d'envoi de cette 74ème édition. Pour sept petites minutes, certes, mais un face-à-face agréable et une discussion sur la comédie musicale et Leos Carax avec le comédien… recroisé par hasard un peu plus tard, après avoir emprunté la mauvaise porte. L'occasion d'un bref échange amusant et d'un éclat de rire de sa part.
Une belle rencontre donc, pour un film hors du commun et un vrai coup de cœur. Une comédie musicale sans cesse surprenante, pleine de noirceur et de couleurs éclatantes, qui brasse plusieurs formes d'art (cinéma, musique, opéra, stand-up, contes…) dans une histoire d'amour et de célébrité. Vu à Paris avant le festival et revu à Cannes, avec un plaisir intact, où l'enthousiasme du début laisse place à l'émotion brute dans la dernière scène, après nous avoir fait passer par divers états. Non, vraiment, ce festival débute bien.