LA SAGA L'ARME FATALE (1987 - 1998)
On ne sera jamais trop vieux pour regarder la saga L'Arme fatale de Richard Donner ! Autant le dire d'emblée : si certaines oeuvres des années 80 et 90 ont pris un bon coup de vieux, il n'en est rien pour ces grands classiques du buddy-movie.
Comment expliquer qu'il est possible de voir et revoir de très nombreuses fois chaque opus de cette saga sans se lasser le moins du monde. C'est simple : ils proposent tous les quatre un mix absolument parfait entre action, humour et émotion, avec un nombre de dialogues et de scènes cultes (retenons juste celle de la bombe sous les toilettes !) assez bluffants sur près de deux heures, l'histoire déroulant sa trame avec une fluidité déconcertante.
Et puis, bien sûr, il y a cet attachement que l'on ressent immédiatement pour les deux protagonistes, Martin Riggs et Roger Murtaugh, incarnés par Mel Gibson et Danny Glover. Modèle de divertissement, la saga L'Arme fatale est, n'ayons pas peur des mots, culte et indémodable. Merci Monsieur Donner, pour ces moments de pur plaisir sans cesse renouvelés !
Et on profite de ce focus sur L'Arme fatale pour citer brièvement le long métrage Maverick, réalisé en 1994 par Donner. Un western jouissif qui marque les retrouvailles du cinéaste avec Mel Gibson, mais également Danny Glover le temps d'un bref et savoureux caméo !
LES GOONIES (1985)
Après avoir découvert Les Goonies, quel enfant n'a jamais eu envie de faire partie de cette troupe de gamins embarquée dans une chasse au trésor extraordinaire pour sauver la maison qui leur sert de QG ? Ecrite et produite par Chris Columbus et Steven Spielberg, cette comédie d'aventure culte sortie en 1985 n'a pas pris une ride et prouve à quel point Richard Donner était capable d'embrasser n'importe genre pour en faire un divertissement de qualité très supérieure.
Drôle, bourré d'énergie et de rebondissements, le film, d'une inventivité et d'une générosité folle, se déguste toujours aussi facilement. Avec Les Goonies, on rigole, on frissonne et, des étoiles plein les yeux, on réalise très vite à quel point on tient là l'un des meilleurs divertissements qui soient. Mickey, Brandon, Data, Choco, Cinoque et les autres, on vous aime !
SUPERMAN (1978)
Sauvé de justesse avant la destruction de sa planète, le jeune Kal-El atterrit sur notre planète. Elevé par un couple de paysans, il devient Clark Kent, un timide journaliste. Mais derrière ses lunettes et sa gaucherie envers Lois Lane, personne ne se doute qu’il est le défenseur de l’humanité. Doté de pouvoirs extraordinaires, Superman ne craint personne ou presque…
Trois ans et demi de préparation (pour un an et demi de tournage) et 45 millions de dollars investis (une somme considérable pour l’époque) : avec Superman, Richard Donner, révélé peu de temps auparavant avec La Malédiction, signe le premier film super-héros à réunir de tels moyens, et les efforts sont payants. Après toute une série d’adaptations de comic books plus confidentielles dans les années 40 (sous formes de serials ou séries télé), et avant l’avènement sur grand écran de Marvel et DC Comics, Warner fait le pari d’offrir au public un spectacle digne de ce nom.
Pari remporté, puisque même si les effets visuels du film (saisissants à l’époque) ont passablement vieilli, on n’a toujours pas oublié le méchant Gene Hackman et la séquence romantique dans les airs entre Christopher Reeve et Margot Kidder. Sans parler du thème immortel composé par John Williams pour l’occasion…
LA MALÉDICTION (1976)
Ambassadeur des États-Unis à Londres, Robert Thorn (incarné par le légendaire acteur américain Gregory Peck) réalise que son fils de cinq ans, Damien, n'est autre que la réincarnation de l'antéchrist. Tel est le pitch du film d'horreur culte La Malédiction, qui révèle Richard Donner au grand public au milieu des années 70.
Gros succès au box-office pour l'époque, avec plus de 60 millions de dollars de recettes engrangés dans le monde, La Malédiction, long métrage dans la lignée de L'Exorciste mais très loin d'en être une pale copie, reste encore aujourd'hui une expérience bien flippante, grâce notamment à la musique oscarisée de Jerry Goldsmith et à un Richard Donner capable d'imprimer crescendo une sacrée tension...
La Malédiction, qui permettra à Donner d'enchaîner avec Superman, est une étape majeure dans la carrière de l'Américain. Un Richard Donner qui se souviendra longtemps de la phase de casting du film, lorsque le jeune Harvey Stephens, pour le convaincre de lui confier le rôle du démoniaque Damien, l'avait littéralement agressé durant l'audition !
LADYHAWKE, LA FEMME DE LA NUIT (1985)
Ensorcelés par le cruel et jaloux évêque d'Aquila, les amants Etienne de Navarre et Isabeau d'Anjou se transforment alternativement en loup et en faucon. Avec le secours de Philippe Gaston, jeune voleur qu'ils prennent comme messager, et du vieux moine Imperius, ils se lancent dans une quête pour combattre le diabolique homme d'église et retrouver leur forme originelle.
Les années 80 sont des années fastes pour le solide artisan Richard Donner. Après avoir signé les cultissimes aventures des Goonies, l'Américain plonge dans la Medieval Fantasy avec Ladyhawke, la femme de la nuit. Un magnifique film qui montre combien le cinéaste sait être éclectique mais qui se révèle malheureusement un échec commercial.
L'échec de Ladyhawke est d'autant plus injuste que, au-delà de sa très belle photographie, le long métrage est porté par un trio de comédiens au sommet de leur forme : Rutger Hauer, Michelle Pfeiffer et Matthew Broderick qui, à peine deux ans auparavant, faisait ses débuts au cinéma dans un film devenu culte, WarGames.