De quoi ça parle
Un écrivain à succès confronté au syndrome de la page blanche invite, avec sa femme, une voyante afin qu'elle l'aide à remédier à son blocage. A la suite d'une séance de spiritisme, la médium entre en contact avec Elvira, la première épouse de l'écrivain ce qui attise la jalousie de Ruth, la seconde femme.
L'Esprit s'amuse, d'Ed Hall avec Dan Stevens, Leslie Mann, Isla Fisher, Judi Dench... Le 29 juin à 21h sur Canal+ et disponible sur MyCanal.
Esprit, es-tu là ?
Petite fantaisie d’Ed Hall – réalisateur mais surtout metteur en scène de théâtre – L’esprit s’amuse est presque une comédie de situation avant l’heure. Basé sur la pièce de théâtre du même nom de Noel Coward (écrite en 1941), L’Esprit s’amuse a droit à une mise à jour qui s’appuie essentiellement sur son casting.
Le film commence avec Dan Stevens, dans le rôle de Charles Condomine, un écrivain spécialiste du crime victime du syndrome de la page blanche. Il doit adapter lui-même pour le cinéma un de ses ouvrages, mais rien n’y fait.
Pendant ce temps, Ruth (Isla Fischer), sa charmante épouse, profite des joies de la vie à la campagne dans une superbe demeure. L’art de vivre en Angleterre en 1937 s’apparente visiblement à avoir une garde-robe de rêve et consommer beaucoup d’alcool.
Pour stimuler son imagination, le couple décide d’organiser une soirée divertissante en invitant Madame Cecily Arcati – jouée par une Judi Dench qui cabotine autant que possible – une soi-disant médium dont le réel talent est la mise en scène d’elle-même. Sauf que la séance de spiritisme a réellement fait "revenir" Elvira (Leslie Mann), l'ex-femme de Charles.
Un remake du film de David Lean
En 1945, le réalisateur David Lean – à qui l’on doit entre autres Lawrence d’Arabie, Le Pont de la rivière Kwaï ou encore Le Docteur Jivago – fait ses premières armes au cinéma avec L'Esprit s'amuse, véritable parenthèse enchantée. Dans cette version, Charles Condomine est interprété par Rex Harrison (le professeur Henry Higgins dans My Fair Lady).
Bien qu'il ait reçu des critiques positives, le film a été un échec au box-office des deux côtés de l'Atlantique, mais il est, depuis, largement considéré comme un classique. Ses répliques, audacieuses pour l’époque, n’ont pas toutes connu le final cut.
C’est malheureusement l’audace qui fait défaut dans cette nouvelle version. Même si on ne peut reprocher grand-chose aux acteurs qui font de leur mieux, le matériau qui leur est donné manque singulièrement de saveur. Les retournements de situation restent artificiels et les dialogues manquent de mordant. Le film confirme cependant une chose : on adore voir Dan Stevens dans des films et séries d'époque.