Wild Bunch International et la société de production Capricci s'associent pour lancer le label de genre Wild West, dédié aux films et séries d'épouvante, de fantastique, de science-fiction, de crime et de super-héros.
Les deux sociétés, respectivement dirigées par Vincent Maraval et Thierry Lounas, envisagent de développer une douzaine de projets par an via la Résidence d'écriture de scénarios SoFilm Genre de Capricci. Les premiers projets seront d'ailleurs dévoilés du 9 au 11 juin prochain, lors des "Tropicales de SoFilm", des ateliers de lecture des projets de films et séries de genre.
Lancée il y a 5 ans et dirigée par Thierry Lounas, la Résidence d'écriture de scénarios de SoFilm a notamment permis à La Nuée de Just Philippot de voir le jour. Présenté à la Semaine de la critique à Cannes, le long-métrage sortira dans nos salles le 16 juin prochain sous la bannière The Jokers.
Interrogé par nos soins, Vincent Maraval souligne que c'est d'ailleurs "la qualité des contenus de la Résidence SoFilm" qui a poussé les deux dirigeants "à franchir le pas et à créer un label spécialisé."
"Créer une culture profonde"
Pour le producteur, le cinéma de genre a toujours eu un public mais l'offre s'est raréfiée : "Le Pacte des loups ou Les rivières pourpres étaient des films de genre. Vidocq aussi. C'est l'offre qui a disparu, l'offre et l'ambition… Et puis une certaine tendance à « franchouillardiser » le genre.
Mon modèle est plus celui du cinéma de genre asiatique ou espagnol mais pour cela il faut une école, des métiers, une culture. Wild West est la première pierre à tout cela. L'ambition n'est pas de créer un label, l'ambition est de créer une culture profonde."
Pourquoi un label spécialisé ?
Le producteur français explique ensuite : "La création de Wild West marque l'évolution naturelle de notre collaboration avec Thierry Lounas et Capricci dans le cadre de la résidence So Film Genre."
Pour lui, le plus important dans la création de ce label est principalement l'expérience qu'apporteront les deux sociétés aux jeunes cinéastes :
"Ce qui compte c'est la façon de fabriquer que Capricci amènera à Wild West et les moyens que nous mettrons en place pour que ces nouveaux talents puissent créer.
Le réseau international que nous amènerons avec le soutien de CAA Media Finance ainsi que l’intégration de Wild West dans la stratégie de Wild Bunch International.
L'objectif est de permettre aux jeunes talents de trouver leur place dans la scène changeante de l'industrie cinématographique et d'ouvrir leur champ de possibilités pour renforcer leur indépendance."
Un Blumhouse européen ?
Décrit par Deadline comme un "Blumhouse européen", Vincent Maraval nuance néanmoins en précisant que "parler de Blumhouse européen est bien entendu la facilité, je nous vois plus comme Roger Corman."
Il ajoute : "Le but est de faire traverser le genre par des visions diverses. Le développement est le grand luxe de Wild West puisque nous proposerons dans la douzaine de projets que nous lancerons la semaine prochaine, des projets qui ont déjà plusieurs années de développement au sein de Capricci.
Thierry Lounas et Noemie Devide travaillent sur ces projets depuis longtemps. Wild West n'est pas un concept que l’on lance soudainement pour répondre à un besoin du marché ; c'est le résultat d'années de travaux."
"Nous voulons former les Bayona ou Ducournau de demain "
Concernant le style de films et séries produits, le dirigeant de Wild Bunch nous précise : "On ne cherche à ressembler à personne. Nous avons notre propre track record : Le Labyrinthe de Pan, L'Orphelinat, The Neon Demon, Grave, Land of the Dead, Piranhas 3D qui font partie des plus grands succès du genre de ces dernières années.
Nous voulons former les Bayona ou Ducournau de demain et qu'ils se sentent à l’aise avec notre méthode. Mais oui, nous voulons des concepts forts qui puissent être déclinés en série ou en remakes. La première livraison de la semaine prochaine vous en donnera un bon aperçu..."