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    César 2021 : carton plein pour Albert Dupontel et son Adieu les cons
    Vincent Garnier
    Vincent Garnier
    -Rédacteur en chef
    Cinéphile omnivore, Vincent « Michel » Garnier se nourrit depuis de longues années de tous les cinémas, sans distinction de genres ou de styles. Aux côtés de Yoann « Michel » Sardet, il supervise la Rédac d’AlloCiné et traque les Faux Raccords.

    Avec 7 César, dont Meilleur Film et Meilleur Réalisateur, "Adieu les cons" est le grand gagnant de cette 46ème cérémonie.

    12 nominations, 7 récompenses... Albert Dupontel et son Adieu les cons s'imposent comme les grands gagnants des César 2021. Une édition qui marque un tournant (nouvelle direction, accent mis sur la parité...) dans l'histoire de l'Académie, laissant supposer une soirée hors des sentiers battus, tout en respectant les gestes barrière en vigueur. Entamée sous le signe du décalage et de l'humoir noir, elle n'a qu'à moitié convaincu.

    Crotte de chien et solennité

    Un discours incisif, des mots cruels et drôles, une crotte de chien… Marina Foïs, maîtresse de cérémonie, lance pourtant ces César 2021 sur un rythme qu’on ne leur connaissait pas (ou peu). Le parterre, rassemblé dans la salle de l'Olympia par grappes masquées (consignes sanitaires obligent) autour de petites tables à lumière tamisée façon cabaret, lui réserve un excellent accueil, et rit, particulièrement aux piques adressées à la Ministre de la Culture Roselyne Bachelot, cible de toutes les revendications et injonctions à la réouverture des salles de cinéma sans délai. Le Président de cette 46ème édition Roschdy Zem apporte alors de la solennité à l’ensemble avec quelques mots empruntés à Ariane Mnouchkine pour parler de la jeunesse, la grande sacrifiée de ces temps de pandémie.

    Mais, rapidement, la belle mécanique connaît malheureusement des signes de faiblesse, et la cérémonie de retomber dans les travers d’antan. Des moments étonnants, drôles et émouvants, il y en eut pourtant quelques-uns. A commencer par le discours politique et militant de Jean-Pascal Zadi, qui décroche le César du Meilleur Espoir masculin pour sa prestation tout en décalage dans Tout simplement noir.

    Autre discours marquant, celui de Sébastien Lifshitz, qui remporte le César du Meilleur documentaire avec Adolescentes. Un discours vibrant et gorgé de sincérité, un appel à la jeunesse en forme d’hommage et d’encouragement. Une parole qu’a également portée Stéphane Demoustier, lauréat du César de la Meilleure adaptation pour La Fille au bracelet. Une tonalité très politique aussi avec Josep, le long métrage d’animation d’Aurel qui retrace le parcours des Espagnols contraints de fuir leur pays natal pour une France particulièrement hostile à leur égard.

    Capitaine Marleau à poil

    Si certains ont tenu des discours, d’autres ont joint les actes à la parole. Et là, comment ne pas évoquer le strip-tease trash, sanglant et militant de Corinne Masiero, qui finira nue comme un ver sur la scène de l’Olympia, un slogan militant peint sur le corps ? Un vrai moment de télévision, qui assume le malaise, et révèle la part anarchiste de la Capitaine Marleau.

    En dehors de ce coup d'éclat, qui risque de se tailler une place de choix dans les annales des César, la cérémonie a également réservé quelques beaux moments d'émotion. A ce titre, les hommages aux disparus (surtout ceux consacrés à PiccoliBrasseur et Bacri) n'ont laissé insensibles que les plus endurcis. Tout comme le discours digne et émouvant de Sami Bouajila, récompensé pour Un fils, rendant hommage à son défunt père. Ou encore la joie débordante de Laure Calamy, surprise et ravie de décrocher le César de la Meilleure actrice pour son rôle de maîtresse bafouée dans le revigorant Antoinette dans les Cévennes.  

    Les grands perdants

    Face à ces visages radieux (sous le masque), ceux des perdants de la soirée... Habitué à repartir bredouille de la cérémonie, François Ozon n'a pas failli à sa réputation d'éternel malchanceux des César. Son Eté 85, pourtant auréolé de 12 nominations, ne décroche pas la moindre récompense. Les Choses qu'on dit, les choses qu'on fait d'Emmanuel Mouret aurait connu la même déconvenue si l'Académie n'avait pas décerné le César de la Meilleure actrice dans un second rôle à Emilie Dequenne. Au chapitre des déceptions, notons également que Lambert Wilson échoue pour la 7ème fois à décrocher le César du Meilleur acteur.

    Le palmarès complet des César 2021 :

    Meilleur film : Adieu les cons d'Albert Dupontel

    Etaient également nommés :

    Meilleur réalisateur : Albert Dupontel - Adieu les cons

    Etaient également nommés :

    • Sébastien Lifshitz - Adolescentes
    • Maïwenn - ADN
    • Emmanuel Mouret - Les Choses qu'on dit, les choses qu'on fait
    • François Ozon - Été 85

    Meilleure actrice : Laure Calamy - Antoinette dans les Cévennes

    Etaient également nommées :

    Meilleur acteur : Sami Bouajila - Un fils

    Etaient également nommés :

    Meilleur acteur dans un second rôle : Nicolas Marié - Adieu les cons

    Etaient également nommés :

    Meilleure actrice dans un second rôle : Émilie Dequenne - Les Choses qu'on dit, les choses qu'on fait

    Etaient également nommées :

    Meilleur espoir féminin : Fathia Youssouf - Mignonnes

    Etaient également nommées :

    Meilleur espoir masculin : Jean-Pascal Zadi - Tout simplement noir

    Etaient également nommés :

    Meilleur premier film : Deux de Filippo Meneghetti

    Etaient également nommés :

    César des lycéens : Adieu les cons d'Albert Dupontel

    Meilleur documentaire : Adolescentes de Sébastien Lifshitz

    Etaient également nommés

    Meilleur film étranger : Drunk de Thomas Vinterberg

    Etaient également nommés :

    Meilleur scénario original : Adieu les cons - Albert Dupontel

    Etaient également nommés :

    Meilleure adaptation : La Fille au bracelet - Stéphane Demoustier

    Etaient également nommés :

    Meilleurs costumes : La Bonne épouse - Madeline Fontaine

    Etaient également nommés :

    Meilleurs décors : Adieu les cons - Carlos Conti

    Etaient également nommés :

    Meilleur court métrage d'animation : L'Heure de l'ours d'Agnès Patron

    Etaient également nommés :

    Meilleure musique originale : La Nuit venue - Rone

    Etaient également nommés :

    Meilleur court métrage : Qu'importe si les bêtes meurent de Sofia Alaoui

    Etaient également nommés :

    Meilleure photographie : Adieu les cons - Alexis Kavyrchine

    Etaient également nommés :

    Meilleur montage : Adolescentes - Tina Baz

    Etaient également nommés :

    Meilleur son : Adolescentes - Yolande Decarsin, Jeanne DelplancqFanny MartinOlivier Goinard

    Etaient également nommés :

    Notre rencontre avec Albert Dupontel :

     

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