Robert de Niro, parrain d'un empire
En plus de peser quelques 500 millions de dollars, Robert de Niro est le Seigneur de Tribeca, du nom de ce quartier / District ultra-couru situé à New York. Pour contribuer à redynamiser l'économie dans le Manhattan post 11 septembre, De Niro eut l'idée de créer un festival dans ce quartier, en 2002, en plus d'y adjoindre un hôtel de luxe, un restaurant japonais de haute volée baptisé Nobu (du nom du chef Nobu Matsuhisa, avec lequel il est associé), et un autre restaurant, le Tribeca Grill.
En 2004, il investit pas moins de 14 millions de dollars dans un programme immobilier huppé situé du côté de Hudson Street, toujours dans le même quartier de Tribeca. En fait, Bob investit à tour de bras dans le quartier depuis la fin des années 1980, en homme d'affaires avisé qu'il est, à une époque où les terrains dans le quartier n'intéressaient pas franchement grand monde...
La Municipalité peut lui dire en tout cas un immense merci. Entre 2002 et 2010, le Festival du film de Tribeca a généré quelques 660 millions de dollars de profits, attirant 2,3 millions de spectateurs - festivaliers.
La nouvelle marotte de Bob, c'est désormais de développer des complexes hôteliers de grand luxe autour de la marque Nobu, en plus d'avoir développé une chaîne de restaurants sous cette marque aux Etats-Unis et à l'étranger. Nom de code : Nobu Hospitality. Après avoir inauguré le Nobu Resort à Las Vegas, De Niro s'est tourné vers Manille, aux Philippines. Associé au richissime homme d'affaire Lawrence Ho, installé à Macao, les deux ont annoncé en janvier 2014 la création d'un complexe hôtelier Casino - Resort. Coût de l'opération : 1,2 milliards de dollars. Oui, quand même.
Et tant qu'à rester en Asie, pourquoi ne pas regarder du côté de la Chine, où le tourisme de grand luxe se développe aussi vite que le nombre de milliardaires ? En fait, Bob y a déjà pensé, et c'était prévu pour 2016, avec le "Projet 179", pour lequel il s'était associé avec un consortium américain. Il s'agissait d'un gigantesque complexe immobilier situé en front de mer à Shangaï, incluant hôtels de luxe (donc un Nobu, forcément...), boutiques ad hoc, cinéma, centre culturel et artistique...On ignore les détails financiers de l'opération, mais on imagine que le montant de l'ardoise est colossal. Reste qu'avec la pandémie du Covid-19 et l'effondrement du tourisme un peu partout sur le globe, les finances de Bob doivent être sévèrement malmenéese, en plus d'avoir certainement dû reporter Sine Die quelques uns de ses projets pharaoniques...