Après Grantchester, dont la diffusion de la saison 5 s'est terminée dimanche dernier, France 3 lance ce soir une nouvelle série policière co-produite par l'Angleterre et l'Autriche : Les Carnets de Max Liebermann (Vienna Blood en VO). Adapté de la saga littéraire éponyme de l'auteur britannique Frank Tallis, ce drame policier d'époque nous propulse au début du 20ème siècle, à Vienne, alors encore capitale de l’Empire austro-hongrois, à travers les enquêtes d'un duo pas comme les autres.
Max Liebermann, incarné par Matthew Beard (Dracula, Avenue 5), est un brillant neurologue anglais de confession juive dont l’approche diffère de celle de ses confrères puisque, alors que les médecins de l'époque prônent l’utilisation des électrochocs pour soigner l’hystérie, ce dernier, qui est un adepte des théories de Sigmund Freud, préfère utiliser les mots pour soigner ses patients. Lorsque débute le premier épisode, "La Justice de l'inconscient", l'inspecteur Oskar Rheinhardt (Jürgen Maurer), se voit confier une affaire pour le moins étrange : une jeune femme a été retrouvée morte chez elle, allongée sur un divan dans une longue robe blanche. L'arme du crime n'a été retrouvée, la porte était fermée de l'intérieur, et la police, qui hésite entre suicide et assassinat, ne sait que penser.
Rheinhardt se voit alors imposer par son supérieur la présence de Max Liebermann, qui mène une étude sur le comportement criminel et ne peut s'empêcher de donner son avis sur l'enquête. Et si l'inspecteur de police ne voit pas l'arrivée de cet observateur d'un bon oeil, il va bientôt devoir se rendre à l'évidence : son extraordinaire capacité d'analyse, ses compétences en médecine légale, et ses connaissances sur le comportement humain et ses déviances sont un véritable atour pour résoudre les affaires criminelles les plus complexes. Les débuts d'une collaboration étonnante, qui rappelle évidemment les nombreux duos d'enquêteurs mal assortis du petit écran, de Castle à Sherlock, en passant par Bones. Et qui permet aux Carnets de Max Liebermann d'esquisser les prémices de la psycho-criminologie moderne, à travers ce héros en costume qui, près de deux siècles avant eux, n'a pas grand-chose à envier aux profileurs d'Esprits criminels. Dans les rues d'une ville alors empreinte d'une noirceur inquiétante qui préfigure les heures sombres à venir dans la suite de la première moitié du 20ème siècle, notamment à travers l'antisémitisme dont est victime la famille Liebermann.
Écrite par Stephen Thompson, qui a signé le scénario de trois épisodes de Sherlock et a également travaillé sur la série Deep State, Les Carnets de Max Liebermann compte à ce jour une seule saison composée de trois épisodes de 90 minutes chacun. Qui seront ainsi diffusés trois dimanches de suite sur France 3 à partir de ce soir. Mais le succès de la série sur BBC Two en Angleterre et ORF en Autriche a déjà motivé la commande d'une deuxième saison.